Une saison sous le signe de la musique germanique pour l’OSD

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Par Cynthia Martel
Une saison sous le signe de la musique germanique pour l’OSD
Sur cette photo, Julien Proulx, directeur artistique et chef de l’Orchestre symphonique de Drummondville, Isabelle Marquis, conseillère municipale à la Ville de Drummondville, Diane Pepin, directrice générale de l’OSD, et Alain Caillé, président de l’OSD. (Photo : Cynthia Giguère-Martel)

MUSIQUE. La musique romantique allemande sera une fois de plus au cœur de la prochaine saison de l’Orchestre symphonique de Drummondville (OSD).

«Au cours des dernières années, j’ai principalement développé la programmation de l’OSD autour de la musique romantique allemande, véritable cœur du répertoire symphonique, et la saison 2018-2019 continuera dans cette veine. Nous débuterons donc la saison en complétant notre cycle des symphonies de Brahms et deux autres de nos concerts seront consacrés à la musique germanique, soit le concert de novembre avec Mozart, Haydn et Beethoven, puis le concert de février centré sur Mendelssohn et ses œuvres inspirées par l’Écosse», explique Julien Proulx directeur artistique et chef d’orchestre.

«Julien Proulx est un homme d’idées qui ne recule pas devant les défis. Ainsi, l’originalité et l’audace seront de la partie», affirme pour sa part Diane Pepin, directrice générale de l’OSD, en indiquant que la saison 2017-2018 affiche un taux d’occupation de 94 %.

Pour débuter, le 11 octobre, l’orchestre présentera «Pour en finir avec Brahms» et terminera ainsi un grand voyage musical entamé il y a quatre ans en complétant l’interprétation des symphonies de Brahms, véritables joyaux de la musique romantique. Et en première partie, le public pourra apprécier la virtuosité du trompettiste Stéphane Beaulac dans le concerto de Jacques Hétu, grand compositeur québécois disparu en 2010.

«Les classiques viennois» suivront, le 15 novembre.

«Ville phare de l’histoire de la musique, Vienne a accueilli à la fin du 18e siècle Haydn, Mozart et Beethoven, trois compositeurs dont le style a marqué à jamais l’histoire de la musique. Vous entendrez la 25e symphonie de Haydn, le 24e concerto pour piano de Mozart, interprété par le pianiste Tristan Longval, et ce petit délice qu’est la 4e symphonie de Beethoven», souligne M. Proulx.

Puis, le 14 décembre, «Soleil tout-inclus» fera vibrer, promet-on, les spectateurs au son des rythmes de danse espagnols et afro-cubains. L’orchestre se joindra alors à l’ensemble Quartango pour faire vivre toute la chaleur de l’Amérique du Sud. Le tout sera accompagné par un couple de danseurs de Tango.

«Si l’on se fie à l’hiver qu’on a cette année, on va avoir besoin de soleil en décembre!» lance le directeur artistique en souriant.

Le 14 février 2019, la chef invitée Gemma New, de renommée internationale, directrice artistique du Hamilton Philharmonic Orchestra Ontario et chef en résidence du St-Louis Symphony Orchestra, Missouri, proposera «L’Écosse de Mendelssohn», un concert durant lequel elle fera vivre au public avec dynamisme la fascination de ce compositeur pour cette contrée rude et fière du nord des Îles Britanniques avec la Symphonie écossaise et l’ouverture Les Hébrides. Par la même occasion, il sera possible d’apprécier la virtuosité de la violoniste Marianne Dugal et de l’altiste Victor Fournelle-Blain dans la Symphonie concertante où Mozart mêle avec brio le timbre du violon à celui de l’alto.

Finalement, «Prince et tsar» terminera cette saison en beauté, le 18 avril alors que cent choristes se joindront aux musiciens de l’OSD afin de célébrer en grand la fin de la 5e saison de Julien Proulx à la barre de l’OSD. Deux compositeurs réputés pour leurs orchestrations grandioses raconteront en musique des événements tirés de l’histoire de la Russie. D’abord, un conte de Pouchkine, puis l’histoire militaire d’Alexander Nevski mise en musique par Prokofiev pour le film d’Eisenstein de 1938. On y entendra aussi Vers les astres du compositeur québécois Éric Champagne.

«C’est un grand concert à ne pas manquer. Si vous étiez là il y a quelques années pour la neuvième de Beethoven, je pense que ça va être encore plus grand, plus fort, plus extraordinaire. On espère que les murs vont tenir!» rigole-t-il.

Par ailleurs, le «Concert-apéro» sera de retour cette année avec le quatuor de trombone Les Loups, formé de quatre grands amis pour qui le plaisir de jouer ensemble est sans équivoque et contagieux. Dans ce concert dynamique, ils passeront du baroque au jazz et de la musique de la renaissance à la musique moderne.

«J’en suis déjà à ma cinquième saison, ça passe très vite. Je ne peux pas m’empêcher de remarquer à quel point l’orchestre a progressé. On est vraiment rendu à offrir des concerts remarquables», se dit d’avis M. Proulx avec une pointe de fierté.

Volet éducatif

L’OSD poursuit sa série éducative au primaire avec un tout nouveau spectacle mettant en vedette deux musiciens de l’orchestre : le harpiste Robin Best et la bassoniste Mary Chalk.

«C’est très important d’aller dans les écoles pour offrir aux jeunes la possibilité d’avoir accès dans leur milieu d’apprentissage à des instruments et de poser des questions», fait savoir M. Proulx.

De plus, celui-ci ira à la rencontre des jeunes musiciens du secondaire et du collégial. Sous forme de classes de maître, de discussions ou de conférences, ces ateliers permettront aux jeunes d’en apprendre plus sur le métier de musicien et de partager avec le chef leur passion de la musique.

Et pour une seconde saison, Julien Proulx offrira deux conférences gratuites qui permettent aux amoureux de la musique d’approfondir leurs connaissances musicales.

«Le concerto ou l’art de dialoguer» et «Quand la musique fait son cinéma!» seront respectivement présentées les 2 novembre et 1er février à 17 h 30, au Grand Times Hôtel.

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