Michel Langlois entraîne les lecteurs du côté de l’île d’Anticosti

Michel Langlois entraîne les lecteurs du côté de l’île d’Anticosti

La façade des Éditions Hurtubise

C’est après avoir pris connaissance du journal personnel de George Martin-Zédé, bras droit et directeur général du célèbre chocolatier français Henri Menier, lequel a acquis en 1895 l’île d’Anticosti, que Michel Langlois a découvert comment l’histoire de cet endroit est extraordinaire. Il y a deux ans, l’auteur a décidé de se lancer dans l’écriture d’une nouvelle saga intitulée «Les gardiens de la lumière», dont il présente aujourd’hui le premier tome de quatre.

L’action des quatre tomes se déroule à Anticosti de 1893 à 1953. Ayant pour sous-titre «Maîtres chez soi», le premier livre relate l’histoire de la famille Cormier. Gardien du phare de la Pointe-Ouest, Wilfrid Cormier s’efforce, à titre de juge de paix, de voir à ce que tous les insulaires soient heureux, tout en s’occupant de sa famille, composée de Rose, son épouse, et de leurs cinq enfants. Considéré comme le sage de l’île, Wilfrid est aussi le seul qui, grâce au télégraphe, peut communiquer avec le reste du monde.

Malgré la rigueur du climat et l’isolement, les habitants de l’Anse-aux-Fraises comme ceux de Baie-des-Anglais adorent leur coin de pays, et y vivent heureux. Chacun s’adonne à son métier. Pourtant, parce que les terres sur lesquelles ils ont bâti leur maison ne leur appartiennent pas, ces gens ne dorment pas en paix. Et voilà que leur parvient une rumeur de vente de l’île…

Ce nouveau bouquin allie encore une fois faits historiques et histoire fictive.

«Le journal personnel de Martin-Zédé, écrit entre 1896 et 1929, m’a été d’une grande source d’inspiration. Pour ce premier tome, je me suis basé sur certains faits réels de la famille Malouin pour mes personnages», indique M. Langlois.

Dans les faits réels, avant de conclure la vente, Henri Menier envoie à l’été 1895, son ami George Martin-Zédé dans le cadre d’une mission d’exploration d’une dizaine de jours. Martin-Zédé revient en France avec de belles promesses de chasse, mais aussi avec des projets d’agriculture, d’exploitation forestière et d’énergie électrique. Pendant trente ans, cet homme fera d’Anticosti un paradis terrestre en y développant notamment l’industrie des pâtes de bois et de la pêche au homard.

«Dans le premier tome, je relate à ma façon la visite de Martin-Zédé, mais ce n’est que dans le second que les lecteurs découvriront comment la vente de l’île affecte les citoyens habitués à faire leurs petites affaires et comment ils s’habituent à la présence du nouveau propriétaire. Certains résidents se rebellent face aux nouvelles exigences tandis que d’autres les acceptent. On y apprend aussi que le bras droit du propriétaire n’est pas du tout aimé, car il a une approche militaire», explique l’auteur qui a fait carrière comme généalogiste aux Archives nationales du Québec.

Prochaine saga

L’auteur originaire de Baie-Saint-Paul, mais établi depuis plus de dix ans à Drummondville, est déjà en mode écriture pour une autre série dont l’action se déroulera à Montréal entre 1850 et 1900.

«Maîtres chez soi» est quant à lui disponible depuis le 17 octobre en librairie et dans les magasins à grande surface.

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