Julie Lambert explore le monde des chasseuses

La scénariste et réalisatrice Drummondvilloise Julie Lambert a récemment appris qu’elle bénéficiera d’un soutien financier non remboursable de 120 000 $ provenant du Programme de production à microbudget de Téléfilm Canada afin de produire son premier long-métrage «Un film de chasse de filles».

Ce documentaire propose une incursion dans le monde de la chasse au féminin au Québec. Depuis dix ans, le nombre de demandes de permis fait par des femmes a doublé dans la province. Intriguée par ce phénomène de féminisation du sport, Julie Lambert a voulu documenter son propre parcours de néophyte en matière de chasse. Elle tentera de surmonter ses peurs et appréhensions en suivant les étapes pour devenir chasseuse.

«Il y a cinq ans, je suis allée visiter un ami en Gaspésie qui donne des cours sur la sécurité des armes à feu. En consultant la liste des inscriptions, j’ai été étonnée de constater que sur le nombre de participants, 75 % étaient des femmes. Cela a piqué ma curiosité. J’ai laissé mijoté tout ça dans ma tête et décidé d’entamer des recherches pour produire un documentaire», raconte la cinéaste demeurant maintenant à Québec.

Dans ce documentaire coproduit avec Parallaxes, il sera possible de comprendre le processus légal d’obtention des permis de chasse. Les spectateurs rencontreront également quatre chasseuses âgées de 13 à 71 ans provenant des quatre coins du Québec.

«Parmi les protagonistes, il y a une dame de Saint-Nicéphore. À 71 ans, elle chasse encore l’orignal. Elle est une mine d’histoires et d’anecdotes», indique Mme Lambert, fille de Jacques Lambert et de Gisèle Doucet demeurant encore à Drummondville.

À sa connaissance, aucun film traitant de ce sujet n’a été réalisé au Québec.

«J’ai eu d’ailleurs un peu de difficulté à me documenter», précise celle qui a déjà réalisé une quinzaine de courts-métrages.

Le film prendra l’affiche au printemps 2014.

«D’ici là, nous poursuivons le tournage. D’ailleurs, cet été, un site Web sera mis en ligne ou le public pourra connaître toutes les dernières nouvelles, lire mon blogue et celle des chasseuses ainsi que visionner des capsules vidéos», explique-t-elle.

Le programme de Téléfilm Canada vise à appuyer les nouveaux talents en vue de la production d’un premier long métrage «en misant sur les moyens de production et de mise en marché liés aux médias numériques».

«Cela dit, mon film sera probablement présenté sur le Web. Les personnes qui voudront le regarder devront payer. C’est une nouvelle tendance de diffusion de plus en plus adoptée», souligne Mme Lambert, également directrice de production à Québec.

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