ÉVÉNEMENT. Continuité, nouveauté et éclectisme qualifient bien le 11e Festival de la poutine qui se déroulera du 23 au 25 août. Un mélange d’artistes ayant marqué les précédentes éditions côtoiera de nouveaux venus. S’ajoute à cela, un atelier culinaire offert par le Cuisinier rebelle, Antoine Sicotte.
«On s’inscrit dans la continuité et l’évolution au niveau de l’offre artistique, indique Charles Dubreuil, responsable du volet spectacle. J’ai senti un grand intérêt des artistes cette année par le biais de leurs agents. Les gens veulent venir jouer à Drummondville, ils ont hâte au festival. C’est vraiment cool et excitant pour nous!»
Sur la scène Loto-Québec, l’événement, mené de main de maître par Les Trois Accords, démarrera en force avec une soirée d’ouverture électrisante. La sensation Hubert Lenoir ouvrira la marche en venant présenter les pièces de son premier album.
«Il est un jeune artiste qu’on aime et qu’on suit depuis son band The Seasons. C’est d’ailleurs Simon (Proulx) qui m’a appelé en mars dernier pour me demander si j’avais entendu parler de son nouveau projet. C’est grâce à Simon que je l’ai découvert», souligne Charles Dubreuil.
Puis, la formation drummondvilloise Kaïn se fait plaisir en revenant jouer pour une troisième fois en six ans sur les planches du festival. Un retour attendu selon les organisateurs. Pour clore cette première soirée, nul autre que le grand Robert Charlebois (2013) s’emparera de la scène avec la fougue et l’énergie rock qui le caractérisent et qui ont fait de lui une légende.
Les Trois Accords ont misé pour des valeurs sûres le vendredi soir en invitant l’auteur-compositeur et multi-instrumentiste Geoffroy, l’icône du rock Marjo et le duo chouchou du public 2Frères invité pour la première fois en 2016.
Enfin, la soirée du samedi sera lancée avec la voix et les chansons envoûtantes de Matt Holubowski. Très appréciée des festivaliers en 2016, la formation post-rap Dead Obies fera ensuite bouger la foule. La bête de scène Lisa Leblanc promet toute une fête pour terminer en beauté le festival qui l’a accueillie en 2013. Elle a d’ailleurs laissé entendre aux organisateurs qu’elle réserve quelques surprises.
Du côté des découvertes, comme le veut désormais la tradition, les récipiendaires du prix Trois Accords, remis à des créateurs de musique dans le cadre des concours Secondaire en spectacles et Cégep en spectacles, joueront en ouverture, les jeudi et vendredi à 18 h.
«Petite modification cette année, on voulait que les jeunes soient davantage sollicités à créer plus de matériel original. Donc à partir de maintenant, les artistes qui seront là, sont des artistes locaux qui vont présenter que du matériel original et qui ont été sélectionnés sur le volet pour leur côté créatif», précise le coordonnateur à la programmation.
Qui plus est, la formation rap LaF, grande gagnante des Francouvertes 2018, offrira une prestation le samedi.
«On essaie vraiment de monter un échelon à chaque fois et que ce soit de plus en plus cool. Je pense cette année qu’on présente l’une des plus belles programmations du Québec. On est très fiers d’avoir bâti un festival d’une telle ampleur et de faire le bonheur d’autant de festivaliers!» lance Simon Proux, directeur général du Festival de la poutine.
Volet culinaire
À la demande générale, un atelier culinaire est ajouté avec le Cuisinier rebelle, Antoine Sicotte.
«Je suis vraiment excité de faire partie du party cette année. Bon, ç’a pris dix ans avant qu’ils m’appellent, mais c’est correct, c’est fait, je suis là!», lance-t-il à la blague avant de poursuivre.
«Ce que je veux, c’est de faire participer les gens et les imprégner de ma passion pour la cuisine (…) Je proposerai donc une clinique de poutine à saveur espagnole inspirée de nul autre que de Gaudi et Barcelone. Si ce n’est pas mangeable, je ne suis pas responsable, c’est de leur faute, car ils (Les Trois Accords) voulaient quelque chose de wow! Non, non, ça va être excellent! Je prépare aussi une sauce à saveur suédoise qui sera servie dans tous les foodtrucks sur le site.»
L’atelier se tiendra le samedi en fin d’après-midi.
Soulignons que le Cuisinier rebelle est l’une des têtes d’affiche de la chaîne Zeste avec sa nouvelle émission Chef de tribu.
Du côté des poutiniers, la compétition pour la Fourchette d’or s’annonce à nouveau féroce au dire des organisateurs. Voici la liste :
- Le Canadien (Notre-Dame-du-Bon-Conseil)
- Le Gras dur (Montréal)
- Resto Belgo (Saint-Jean-sur-Richelieu)
- Greg’s Shack (Bromont)
- Shack 79 (Drummondville)
- Le Poutine fest (Grenville)
- Camion Voltigeurs (Sainte-Thérèse)
- Dindon du Québec (Saint-Jude)
- Lampron Highland Grill (Warwick)
- Le Burger shop (Beauharnois)
Billets limités
Une fois de plus, Les Trois Accords ont opté pour le stationnement du Centre Marcel-Dionne pour tenir leur événement qui s’inscrit parmi les incontournables de la région.
Les soirées du festival se tenant souvent à guichets fermés, les organisateurs insistent sur le fait d’acheter les billets dès maintenant pour éviter de rebrousser chemin à l’entrée. Seulement 2500 passeports pour les 3 jours sont disponibles en prévente au coût de 28 $. Une fois ce nombre écoulé, le passeport passera au montant de 38 $. Comme par les années passées, des billets valides pour une journée seront disponibles pour 23 $. L’accès au site est gratuit pour les enfants de 12 ans et moins.
Il est possible de se procurer des billets dans les IGA de Drummondville, au Canadian Tire et au festivaldelapoutine.com.
Prêt à défendre son titre
L’an passé, les festivaliers ont décerné le titre de la Fourchette d’or au camion de rue Le Canadien de retour cette année au côté de neuf autres poutiniers, dont deux provenant aussi du Centre-du-Québec. Est-ce que la Fourchette d’Or demeurera encore dans la région cette année? S’il ne peut répondre à 100 % à cette question, le propriétaire du Canadien, Laurent Proulx, est certain d’une chose : son équipe a misé le tout pour le tout pour défendre ce titre.
«On a ouvert à l’interne un comité de recherche et développement. On parle donc avec toutes sortes de gens qui sont dans le domaine alimentaire, surtout ceux se spécialisant dans les protéines, comme les saucisses. On fait des tests. On ne s’en vient pas au festival pour refaire exactement les mêmes choses que l’année passée. Il va y avoir du nouveau stock et les incontournables, comme la poutine au bacon fumé à l’érable et au Jack Daniel’s», précise-t-il, en laissant savoir que le souci de travailler avec des partenaires locaux est bien présent.
M. Proulx avoue que son restaurant sera en compétition avec d’importants joueurs.
«Ce sont tous d’excellents restaurateurs. Des joueurs sérieux. On est sûr de rien du tout, mais ce qui est sûr, on va être présent et on ne s’en vient pas là sur le cruise control (…) Quand j’ai vu la liste, je me suis dit qu’il faudra travailler fort pour garder la Fourchette d’or!» affirme-t-il avec un large sourire.
Si les manières de réinventer la poutine sont multiples, il est d’avis qu’il ne faut pas dénaturer ce mets typique. Tout est une question de dosage.
«La plupart des commentaires positifs que nous avons reçus l’an dernier disaient qu’on n’avait pas trop dénaturé le produit. Les gens n’aiment pas trop ça sinon. On peut pimper la poutine avec une saucisse de qualité ou quelque chose de relevé, mais il ne faut pas que ça devienne autre chose que ce que c’est à la base», laisse-t-il entendre.
