Cirque du monde : un rendez-vous avec soi-même au cœur de la diversité

Par Maxime Rioux

Les 4, 5 et 6 mai derniers, Le Refuge la Piaule a accueilli, pour une deuxième fois de son histoire, le rassemblement annuel du réseau québécois de Cirque du monde. À cette occasion, quelque 160 jeunes ont été hébergés au Collège Saint-Bernard.

Depuis 2001, le Refuge La Piaule propose «Cirque du monde», soit un programme de cirque social créé par le Cirque du soleil et l’organisme Jeunesse du monde, qui s’adresse aux jeunes en situation précaire. Les techniques de cirque y sont utilisées de concert avec une pédagogie d’intervention auprès des jeunes.

Tout comme cela a été le cas lors de la première activité du genre, en 2004, ces journées ont été ponctuées par diverses prestations de cirque et d’un défilé dans les rues du centre-ville de Drummondville, lequel se déroulait le samedi 5 mai dernier.

Au dire des responsables de ce grand rassemblement, le cirque social permet de redonner à ces jeunes l’estime d’eux-mêmes et de leur faire prendre conscience des forces et des talents qui les habitent et qu’ils n’ont pas encore eu la chance d’exploiter.

Neuf régions étaient représentées dans la cadre du rassemblement Cirque du monde au Collège Saint-Bernard : Baie-Saint-Paul, le groupe Inuit «Cirqiniq» les communautés Atikamekws de Manawan et de Wemotaci, Montréal, Québec, Sherbrooke, Victoriaville et bien sûr Drummondville.

Afin de travailler au développement et au mieux-être de jeunes qui fréquentent le Refuge la Piaule, les travailleurs de rues œuvrent de concert avec des instructeurs de cirque professionnels par le biais de Cirque du monde.

«Plus de 300 personnes ont assisté au spectacle d’une durée de deux heures durant lequel des représentants des neuf régions ont présenté, tour à tour, des numéros alliant adresse et précision», a partagé Francis Lacharité, coordonnateur terrain au Refuge La Piaule.

Le groupe de percussion de l’École Mouvance a accompagné les artistes de cirque durant le défilé qui s’est mis en branle au Collège Saint-Bernard pour se rendre au parc Saint-Frédéric. Les percussionnistes ont aussi pris part à la finale du spectacle qui s’est déroulée à la Salle Triest du Collège.

Pour Francis Lacharité, cette expérience s’est avérée exceptionnelle.

«Lorsque le spectacle se termine et que l’on voit leurs sourires et leurs yeux qui brillent de fierté, je me sens privilégié de prendre part à cette belle aventure. Il s’agit avant tout de croire en eux et d’éveiller leur potentiel pour voir des petits miracles se produire chaque fois», raconte-t-il.

Au Collège Saint-Bernard, c’est dans ce même esprit que les dirigeants ont choisi d’offrir le gîte à ces jeunes venus des quatre coins du Québec.

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