«C’était un projet de retraite» -Solange Lebel

«C’était un projet de retraite» -Solange Lebel
Solange Lebel accueille les artistes dans sa galerie depuis 40 ans. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ART. Qu’ont en commun les peintres Pierre Leduc, Tex Lecor, Alain Stanké et Pierre Pivet? Ils ont tous exposé à la Galerie d’art de Solange Lebel, à Drummondville. Ce qui devait être un projet de retraite est devenu le projet d’une vie.

Ce n’est pas d’hier que Solange Lebel accroche des toiles de grands peintres sur les murs de sa galerie d’art qui fête ses 40 ans cette année.

Originaire de Saint-Félix-de-Kingsey, la sympathique femme a toujours aimé l’art.

«Ma mère me parlait de Paris quand j’étais jeune. Ça me faisait rêver. Elle aimait les belles choses et elle m’a inculqué ça, je crois. J’étais près d’elle, car j’avais 9 frères. On se comprenait entre filles», a lancé Mme Lebel avec son rire communicatif.

Malgré ce que beaucoup de gens pensent, Solange Lebel ne peint pas.

Solange Lebel et son assistante à la galerie, Alexane Leclerc.

«Moi peindre? Jamais. Même si l’art me fascine, je laisse ça aux artistes. Moi, je m’efforce de mettre leur travail en lumière.»

Après avoir passé 20 ans au sein de la Commission scolaire des Chênes, Mme Lebel a enseigné au Cégep de Drummondville jusqu’en 2008. C’est à travers les années que la galerie d’art a forgé sa réputation.

«J’ai ouvert la galerie en 1978 avec l’aide de mon ex-conjoint. C’était un projet de retraite que je voulais développer, et ce, même si je n’avais que 27 ans. J’adore apprendre et je ne cesse de me documenter et de découvrir», a expliqué Mme Lebel qui fêtera ses 70 ans l’an prochain.

Le temps a passé et elle a développé une expertise en art. Quand on demande ce qui permet à la galerie de se démarquer, Solange Lebel est catégorique.

«J’ai une approche très personnelle. Je connais les goûts de mes clients et je pense que c’est pour ça que plusieurs peintres me sont fidèles depuis plusieurs années. Le bouche-à-oreille est la meilleure publicité pour moi, car c’est du vrai. Parfois, c’est une vie de fou, mais tant que j’aurai la santé, je serai là pour eux», a raconté Mme Lebel.

Malgré les succès de la galerie, quelques projets sont actuellement en train de se préparer, dont une exposition nocturne estivale en voiture.

«Imagine ça. Les gens passent devant la maison et restent assis dans leur véhicule. Ils pourraient voir d’immenses tableaux sur le terrain de la maison. C’est tout un défi technique avec l’éclairage, mais ça vaut le coût de le faire. Ça n’a jamais été fait. Je trouve toujours un plaisir dans les défis que je me lance», a-t-elle ajouté.

Même si son agenda est bien rempli, Solange Lebel planche sur quelques projets spéciaux.

«Il y a de belles choses qui s’en viennent, dont un dossier qui pourrait faire de Drummondville un centre d’intérêt artistique d’importance. Mais c’est vraiment à l’étape du développement, il y a beaucoup de travail à faire» a-t-elle laissé entendre, en guise de conclusion.

Ses réalisations

  • Personnalité de l’année de la CCID en 2003.
  • Réalisation de l’audio du Parcours souvenance de Drummondville.
  • Animation du Mondial des cultures, du Gala des Napoléon et des spectacles du Cégep de Drummondville pendant plusieurs années.
  • Prix de la qualité d’enseignement au Cégep de Drummondville.
  • Rédaction pour l’émission télévisée Les Beaux Dimanches.
  • Rédaction d’un livre sur les sculptures de la région.
Partager cet article