«Je suis vraiment choyé de diriger ces F1-là»

«Je suis vraiment choyé de diriger ces F1-là»
La pièce sera présentée tout l'été

THÉÂTRE. À moins de deux semaines de la première de Sylvia, la pièce de théâtre qui s’installera tout l’été à la Maison des arts Desjardins Drummondville, les répétitions vont rondement et le metteur en scène André Robitaille nage dans le bonheur à diriger quatre acteurs «inspirants».

Les comédiens ont enchaîné le premier acte la semaine dernière et au dire d’André Robitaille, «il y a du gaz dans le moteur et on est sur les rails.»

«On ne peut pas faire croire qu’on est prêt demain, mais on est très avancé dans le travail. Ça l’air de rien, mais ce genre de production, c’est beaucoup de boulot pour les acteurs et les concepteurs (éclairagistes et techniciens de son, notamment)», affirme-t-il d’emblée.

Il faut dire que sa tâche est simplifiée par le talent qui gravite autour de lui.

«Ils (Marcel Leboeuf, Pierrette Robitaille, Claude Prégent et Sonia Cordeau) ont de l’expérience et connaissent leur instrument. C’est le fun à diriger. Je suis vraiment choyé de pouvoir diriger ces F1-là. Ils sont disponibles à mes idées, à ma direction, mais ils sont inspirants», explique-t-il, en indiquant que la vente des billets va bon train.

Toute l’équipe a un plaisir fou à travailler sur cette pièce et croit que le public en aura tout autant à y assister.

«C’est un show qui nous fait beaucoup rire. C’est vraiment de la belle performance d’artistes. Ces quatre acteurs, ils incarnent dans la vérité. Et la vérité, c’est la clé quand on joue de l’humour de situation.»

La mission des Productions de La Meute (entreprise qui collabore depuis trois ans avec la Maison des arts pour le théâtre d’été) est de faire rire le public. Lorsque M. Robitaille s’est rendu à Broadway pour assister à la pièce Sylvia, évidemment, il savait que c’était une comédie, mais d’autres éléments ont penché dans la balance pour justifier son choix.

«J’avais la banane dès le début, mais un moment donné, mes yeux sont devenus un peu humides. J’ai regardé ma blonde et je lui ai dit "c’est dont ben bon!". J’ai aussi été épaté par la performance de l’actrice qui incarne le chien. Ça m’a parlé, car pour être franc, un rôle performant pour une femme, il n’y en a pas une tonne. Et quand j’ai pensé à Sonia, je trouvais ça cool pour une jeune actrice de risquer ce rôle», raconte-t-il.

Il souligne que Sonia Cordeau et lui ont travaillé très fort sur l’aspect canin, notamment en allant faire de l’observation dans un chenil. Le metteur en scène tient cependant à rappeler que l’actrice ne sera pas à quatre pattes sur scène et ne fera pas wouf wouf.

«Elle est debout et elle parle. C’est une convention absurde qu’on achète vite et ça donne de l’originalité au texte.»

Une comédie sur l’amour inconditionnel

Dans Sylvia, rappelons-le, l’existence d’un couple de baby-boomers, formé par Marcel Lebeuf et Pierrette Robitaille, est bouleversée lorsque le mari ramène à la maison un chien drôlement exubérant.

«Tout va bien dans le couple, c’est la décision qu’on a pris Pierrette et moi, car rien dans l’écriture n’indique ça, fait savoir le comédien d’expérience. On aurait pu avoir un petit couple morose, mais André n’a pas voulu aller dans ça et c’est bien car c’est cliché sinon. Le problème à ce gars-là, c’est sa job. Il va au parc après s’être pogné avec son boss. Il trouve le chien par hasard et le ramène à la maison. Sa femme refuse de le garder, car elle se sent plus libre depuis que les enfants sont partis pour l’université. Il lui fait comprendre qu’il en a besoin, car cette bête le ramène à l’essentiel de la vie : le temps de prendre son temps, vivre le moment présent. Ça crée de la friction avec sa femme, mais en même temps ça va les rapprocher.»

Sylvia est considérée comme une comédie sentimentale et au dire de Marcel Leboeuf, le thème de l’amour inconditionnel y est exploité

«Dans le rapport (attachement) de mon personnage avec mon chien, il y a là quelque chose de très sympathique au niveau de l’émotion. C’est une pièce, j’aime ça dire ça, sur l’amour inconditionnel. Un  animal, ça ne juge pas ton état d’âme, ta couleur, ton physique… ça fait juste t’aimer. Il y a aussi le couple», précise celui qui avait peur des chiens étant petit et qui maintenant est propriétaire d’un prénommé Boubou.

Sylvia est présentée tout l’été du 30 juin au 26 août, du jeudi au samedi.

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