Verrier a retrouvé son rythme de croisière

Verrier a retrouvé son rythme de croisière
Jérome Verrier

HOCKEY. Limité à seulement cinq matchs lors de la campagne précédente en raison d’une sérieuse blessure, Jérome Verrier a mis du temps à prendre son envol cette saison. À l’aube des séries éliminatoires, l’attaquant drummondvillois a maintenant fait sa niche au sein de l’alignement des Redmen de l’Université McGill.

Victime d’une fracture au tibia droit et d’une commotion cérébrale au camp d’entraînement des Red Wings de Détroit, en septembre 2015, Verrier n’est revenu au jeu que vers la fin de la dernière campagne. Après une telle convalescence, l’ancien porte-couleurs des Voltigeurs et des Remparts a eu besoin d’un certain temps avant de reprendre son rythme de croisière.

«C’était plus difficile au début, mais depuis la pause de Noël, ça va vraiment mieux. J’ai retrouvé mes repères et ma confiance en offensive. En l’absence de quelques joueurs partis aux Universiades, j’ai aussi obtenu plus de temps de glace de qualité», a expliqué Verrier, joint à quelques heures de l’avant-dernier match des siens, vendredi, à North Bay.

Auteur de 19 points (5-14) en 22 parties, Verrier revendique également 71 minutes de punition. Une statistique qui fait de lui l’un des joueurs les plus punis à travers le circuit universitaire canadien.

«Mon style de jeu est toujours aussi intense, mais c’est une ligue différente du junior. Je dois m’adapter et apprendre à négocier avec ça. Parfois, je me laisse encore emporter. Pour éviter de mettre mon équipe dans le trouble, il y a une ligne que je ne dois pas traverser. Souvent, c’est une question de timing. Je travaille là-dessus avec mon coach», a indiqué l’athlète de 22 ans.

Fidèles à une longue tradition d’excellence, les Redmen connaissent à nouveau beaucoup de succès cette saison. La formation montréalaise trône au premier rang de sa division en vertu d’une fiche de 19-4-3. Particulièrement efficace en défensive, la troupe de l’entraîneur-chef Kelly Nobes vise une participation au championnat canadien de hockey universitaire, qui aura lieu au Nouveau-Brunswick, du 16 au 19 mars.

«On a beaucoup de profondeur. On n’est pas l’équipe de seulement un ou deux joueurs. Nos quatre lignes peuvent compter des buts. On a sept défenseurs très solides et deux super gardiens qui se challengent sans cesse pour avoir le filet. Les deux mériteraient d’ailleurs de commencer les séries», a fait valoir Verrier.

L’un de ces deux hommes masqués, c’est Louis-Philip Guindon. L’ancien porter des Voltigeurs connaît une excellente saison recrue dans l’uniforme des Redmen. «C’est exactement le même Guindon que j’ai connu à Drummondville. Il travaille fort, il est ultra rapide et il est toujours en bonne position. Il veut gagner chaque fois qu’il se retrouve dans l’action», a souligné Verrier.

Outre Guindon et Verrier, les Redmen comptent sur de nombreux anciens membres des Voltigeurs en Francis Lambert-Lemay, Jasmin Boutet, Guillaume Gauthier, Simon Tardif-Richard et Dominic Talbot-Tassi. Joe Fleschler fait aussi partie de l’équipe à titre de troisième gardien.

«Ça prend de bonnes notes pour aller à McGill. Ça démontre que le programme scolaire des Voltigeurs est bien établi. L’organisation développe des étudiants accomplis», a souligné Verrier.

«Pour nous tous, c’est une fierté et une source de motivation de faire partie d’un programme et d’une université aussi prestigieuse. Ça nous pousse à travailler aussi fort au hockey qu’à l’école.»

Aux yeux de Verrier, le hockey universitaire représente un calibre de jeu sous-estimé au Québec, où les spectateurs se font moins nombreux qu’en Ontario. «C’est du jeu très rapide et physique. Ça ressemble au hockey junior majeur, mais il n’y pas de joueurs dominants comme Nathan MacKinnon. Ça donne lieu à du jeu plus équilibré», a indiqué l’attaquant de 5 pieds, 11 pouces et 185 livres.

«À l’extérieur de la patinoire, on est traité comme des hommes plutôt que comme des enfants. On a plus de liberté, mais c’est à nous d’être à nos affaires. On est assez vieux pour prendre nos décisions.»

Au cours des dernières années, de plus en plus de joueurs ont fait le saut chez les professionnels au terme de leur stage universitaire. Samuel Labrecque et l’ex-Voltigeur Ryan McKiernan poursuivent d’ailleurs leur carrière en Autriche. Quant à Verrier, il n’a pas abandonné ce rêve, lui qui semblait en voie de décrocher un contrat chez les Wings en 2015. Il n’y accorde toutefois plus autant d’importance.

«Le hockey m’a permis de vivre de belles expériences. Si j’ai encore la flamme et la passion après mes études universitaires, je vais continuer à jouer. Peu importe ce qui va se passer, j’aurai un diplôme en poche qui me permettra de m’accomplir dans mon champ d’intérêt», a conclu celui qui étudie au baccalauréat en économie et en finances.

Partager cet article