Bryan Demers-Thibeault acquitté du meurtre de Stéphane Cormier

Bryan Demers-Thibeault acquitté du meurtre de Stéphane Cormier
L'avocat de la Défense

TRIBUNAL. Après sept jours de délibération, le jury a rendu un verdict d’acquittement, la semaine dernière au palais de justice de Québec, dans la cause d’homicide impliquant Bryan Demers-Thibeault. L’homme de 29 ans était accusé du meurtre de Stéphane Cormier, disparu à Drummondville en avril 2011 et dont le corps n’a jamais été retrouvé.

L’enquête policière à l’époque avait soulevé d’importants soupçons à l’endroit de Demers-Thibeault. L’individu était considéré comme le principal fournisseur de drogue de la victime. Il avait même été démontré et admis qu’il était l’auteur d’une demande de rançon envoyée au père de Stéphane Cormier, en vue de rembourser une dette de consommation de plus de 20 000$.

En plus de l’absence de corps, aucune trace d’ADN de la victime n’a permis de relier Demers-Thibeault à sa disparition et sa séquestration. L’accusé a par ailleurs plaidé que la victime était connue pour ses problèmes de consommation, au point d’avoir tendance à se mettre dans le pétrin et de se faire des ennemis.

Défense satisfaite

Selon l’avocat de la Défense, Me Sébastien St-Laurent, «il était juridiquement impensable de trouver son client coupable du meurtre pour lequel il était accusé. Le jury a rendu le seul verdict possible dans les circonstances.»

À son avis, sur l’ensemble des éléments essentiels à démontrer par la Poursuite, on en trouvait au moins trois carrément impossibles à prouver hors de tout doute raisonnable. Du nombre, il y a l’intention criminelle probante. «On ne sait même pas ce qui a pu se passer à partir de la preuve présentée par la Couronne», commente-t-il.

Autre cause en appel

Malgré l’acquittement, Demers-Thibeault est retourné derrière les barreaux. Il continue de purger sa peine après avoir été reconnu coupable, en novembre dernier, du meurtre au second degré de Robert Lepage, un cochambreur de Limoilou poignardé à mort en 2014. Il a été condamné à une peine minimale de 15 ans avant de pouvoir espérer une libération sous conditions.

Cette cause a toutefois fait l’objet d’une requête en appel. Me St-Laurent a confirmé la démarche en ce sens et indiqué avoir jusqu’au 11 juin prochain pour déposer les documents soutenant sa position.

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