La Boulangerie Pelletier prépare la 3e génération

La Boulangerie Pelletier prépare la 3e génération
Luc Pelletier, propriétaire de la boulangerie, prépare lentement l’avenir du commerce. (Photo : Ghyslain Bergeron)

AFFAIRES. Pendant que le pain tranché continue de faire couler de l’encre au Québec, la Boulangerie Pelletier de Drummondville tire son épingle du jeu de ce marché hautement compétitif en produisant plus de 2000 pains par jour.

«On ne peut pas se battre contre les géants, alors on a diversifié nos produits. Sans le savoir, les citoyens de Drummondville mangent régulièrement du pain fabriqué sur la rue Sainte-Thérèse puisque plusieurs restaurants servent nos petits pains. Les épiceries nous encouragent aussi, mais ce n’est pas une grosse part de notre marché. On a aussi notre fidèle clientèle qui nous visite ici sur la rue Sainte-Thérèse et au marché», a expliqué Luc Pelletier, propriétaire de ce fleuron drummondvillois.

Francis Pelletier sera la troisième génération de boulanger dans l’entreprise.

C’est d’ailleurs 1941 que la Boulangerie Pelletier a ouvert ses portes en sol drummondvillois. C’était l’initiative de Marius Pelletier.
77 ans plus tard, Luc Pelletier tient les rênes et prépare lentement, mais activement, la relève avec son fils Francis, qui constituera la troisième génération de boulanger.
«C’est vraiment une histoire de famille. On a tous (les enfants des fondateurs) travaillé ici. On aidait après l’école, pendant les vacances d’été et dès que le besoin se faisait sentir. Mes parents ont beaucoup travaillé pour assurer la pérennité du commerce. Depuis une dizaine d’années, je peux compter sur mon fils qui va prendre la relève, mais ce n’est pas pour tout de suite. Je ne songe pas encore à la retraite», a lancé l’homme de 57 ans en riant.
Francis Pelletier, âgé de 25 ans, voit d’un bon œil l’étroit lien de travail avec son père. «Il faut être deux. Ça nous permet d’avoir un peu de temps pour nous quand il le faut. J’ai bien essayé d’autres métiers, mais comme mon père, mes oncles et tantes, j’ai grandi ici et j’aime ça», a-t-il expliqué entre deux fournées cuites à même le four que son grand-père utilisait il y a plus de 60 ans.

Le four à pain est en place depuis plus de 60 ans.

«J’ai déjà reçu quelques offres d’achat pour la boulangerie, mais vous savez, on a mis une vie à monter ça et je me vois mal faire autre chose. On donne du travail à une douzaine de personnes. C’est important de faire travailler les gens d’ici», a ajouté Luc Pelletier.

La livraison d’hier à aujourd’hui

En 1941, la livraison du pain s’effectuait à l’aide d’un cheval et d’une calèche. Maintenant, quatre véhicules sillonnent la région. L’un des livreurs, Roger Provencher, exerce le métier depuis plus de 40 ans.

Roger Provencher livre le pain depuis 15 ans pour la Boulangerie Pelletier, mais exerce ce métier depuis une quarantaine d’années.

«J’ai toujours desservi les commerces de la ville et des alentours. Ça fait 15 ans que je suis pour eux. Au cours des dernières années, j’ai pensé prendre ma retraite, mais j’ai encore la forme malgré que j’approche les 70 ans et je ne serai pas capable de rester à la maison, a-t-il lancé. Ce qui a le plus changé avec le temps? Ce sont les sortes de pains. Avant, il n’y avait que le blanc et le brun. Maintenant, il existe plus d’une demi-douzaine de variétés.»

Partager cet article