Agrile du frêne : la vigilance est de mise à Drummondville

Agrile du frêne : la vigilance est de mise à Drummondville
Spécimen adulte de l'agrile du frêne.

L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a instauré une nouvelle règlementation pour contrer la prolifération de l’agrile du frêne. En vigueur le 1er avril prochain, l’objectif de cette réglementation est de restreindre le déplacement de cet insecte vers des régions de l’Ontario et du Québec. Aucun spécimen de l’agrile du frêne n’a été détecté sur le territoire drummondvillois et le secteur n’est pas encore visé par cette réglementation, mais certaines MRC voisines le sont. En effet, dans la liste des municipalités québécoises règlementées, on y trouve la MRC d’Acton et la MRC des Maskoutains.

Sur le territoire de la municipalité de Drummondville, nous retrouvons environ 700 frênes publics, ce qui représente près de 12 % des arbres inscrits à l’inventaire jusqu’à présent. Ces données ne comprennent pas les arbres en boisés et ceux sur les terrains privés. Le secteur d’arboriculture du Service des travaux publics a mis en place un système de dépistage efficace contre la venue possible de l’agrile du frêne sur le territoire de Drummondville.

La collecte s’est déroulée en deux volets.

Le premier est le dépistage visuel. Il s’agit de l’observation des signes et des symptômes extérieurs d’attaque de l’insecte sur les frênes. S’il y a des signes ou symptômes observés, l’arboriculteur procède alors à un échantillonnage de branches. Cette méthode consiste à prélever deux branches vivantes (de 5 à 7 cm de diamètre) de l’arbre suspect. On écorce ces branches pour observer la présence de galeries ou de l’insecte lui-même.

Le second volet est le dépistage avec piège.

Trente pièges ont été installés sur le territoire drummondvillois où l’on retrouve du frêne, à raison d’un piège aux 3 km carrés. Les pièges sont des boîtes dont le revêtement intérieur est couvert d’un appât collant, enduit d’un attractif permettant de capturer des spécimens adultes.

Les pièges ont été installés à la mi-juin, vérifiés au début de juillet et enlevés à la fin d’août. Aucun spécimen d’agrile n’a alors été détecté.

Comme cet insecte ravageur ne vole que sur de courtes distances (2 à 3 km), il se propage majoritairement par le transport du bois chauffage, des palettes de bois, etc.

Les citoyens doivent aider à prévenir une infestation en évitant de transporter des produits du frêne. Le déplacement de bois de chauffage d’un endroit où la maladie et l’insecte ont été détectés pourra faire l’objet d’une sanction ou d’une poursuite. Dans le cas d’un nouvel aménagement paysager, il sera préférable de choisir d’autres essences plutôt que de planter du frêne.

Rappelons que cet insecte est arrivé en Amérique du Nord en 2002, dans des matériaux d’emballage inadéquatement traités en provenance de l’Asie. Il est envahissant et extrêmement destructeur et s’attaque à toutes les essences du frêne.

Depuis, cet insecte a tué des millions de frênes.

L’Agence canadienne d’inspection des aliments s’est engagée à fournir un soutien informationnel et à partager les développements en cours. Pour de plus amples renseignements, contactez la ligne d’information sur l’agrile du frêne de l’ACIA au 1 866-463-6017 ou sur le www.inspection.gc.ca, onglet végétaux, section insectes. (JPB)

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