190 corps non-réclamés au Québec, dont deux à Drummondville

190 corps non-réclamés au Québec, dont deux à Drummondville
190 corps ne sont toujours pas réclamés à la morgue au Québec.

DÉCÈS. Un total de 190 corps ne sont pas encore réclamés au Québec. De ce nombre, près de la moitié ont séjourné à la morgue de Montréal, mais deux dépouilles ne sont toujours pas réclamées à Drummondville.

Avant d’inhumer un corps, le Bureau du coroner doit attendre au moins 30 jours et il n’y a pas de délai maximal. Durant cette période, les policiers procèdent à la recherche des membres de la famille du défunt. Dans les cas plus complexes, le Bureau du coroner attendra la fin des recherches, ce qui peut prendre plusieurs jours supplémentaires.

Sur le site Internet du Bureau du coroner figure la liste des dépouilles non réclamées dans l’espoir qu’un membre de la famille ou un proche se manifeste. À Drummondville, le corps de M. Gaétan Picotin, né le 23 août 1950, n’a pas été réclamé. Il demeurait au 1-1037, rue Mercure à Drummondville. Le coroner a pris avis le 14 août 2015. L’autre personne est M. Yves Laporte, né le 31 juillet 1967 et il demeurait au 375, rue Heriot, à Drummondville. Le coroner a pris avis le 30 septembre 2014

«Il arrive toutefois que les recherches ne donnent aucun résultat, comme dans les cas où la personne décédée est la seule survivante de la famille», souligne Geneviève Guilbault, responsable des communications au Bureau du coroner.

Dans d’autres situations, la famille a été retrouvée, mais celle-ci ne peut prendre en charge la dépouille du défunt. Dans ces cas, la famille remplit un formulaire de désistement et le Bureau du coroner s’occupe à ses frais de l’inhumation.

«Les motifs de désistement peuvent être multiples: tensions familiales, rejet par la famille et même l’aspect financier peut être un motif de désistement. Nous ne sommes pas là pour juger des situations. Et les cas de désistement comptent également parmi les statistiques des corps non réclamés», ajoute Mme Guilbault.

Le défunt est donc ensuite inhumé dans une fosse commune d’un cimetière de la Rive-Nord (pour la région de Montréal). Cela ne signifie toutefois pas que le corps ne peut être par la suite réclamé.

Mais le Bureau du coroner s’assurera que le corps exhumé remis à des proches soit de nouveau inhumé selon les règles, mais cette fois aux frais de la personne en ayant fait la réclamation.

«Il est arrivé que des gens réclament un corps plusieurs mois après l’inhumation, note Mme Guilbault. Surtout dans des cas impliquant des personnes immigrantes qui sont seules au pays ou lorsque cela implique des recherches à l’étranger. C’est rare, mais ça se produit à l’occasion.»

Il n’est jamais trop tard pour réclamer un corps et les gens peuvent toujours communiquer avec le Bureau du coroner pour le faire. (GB)

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