«On aurait dû avoir congé de hausse de taxe en 2017»

«On aurait dû avoir congé de hausse de taxe en 2017»
André Komlosy a des questions sur le budget municipal.

«Avec la croissance soutenue que connaît Drummondville depuis plusieurs années, les contribuables auraient dû avoir congé de hausse de taxe en 2017».

C’est l’une des constatations qui incitent André Komlosy à réfléchir sur la possibilité de s’investir en politique municipale, une décision qu’il rendra publique au cours du printemps prochain.

De toute évidence, il ferait des choses autrement, entre autres sur le plan budgétaire. «Une hausse de taxe de 1,7 % (1,3% doit-on rectifier) est-elle normale dans les conditions de croissance qui caractérisent la Ville de Drummondville? Si on est plus riche parce qu’il y a une croissance, la population devrait en profiter autrement qu’en assistant à une augmentation des dépenses. Il y a bien sûr des frais incontournables, mais il y aurait lieu de se questionner sur ce qu’on pourrait faire avec notre marge de manœuvre, quitte à tenir des consultations pré-budgétaires. Nous connaissons des années de vaches grasses et c’est tant mieux. Devrait-on épargner de l’argent en vue des années de vaches maigres? En profiter pour faire des réparations importantes? Ou dépenser pour des fêtes? Il ne faut pas oublier que Drummondville sur son 31, la fête de la musique et le défilé du père Noël sont trois événements qui totalisent des dépenses de près d’un demi-million de dollars». La Ville ne devrait pas assumer ces dépenses toute seule, selon lui.»

André Komlosy sait bien qu’une légère hausse de 1,3 % n’est pas difficile à absorber en soi, mais «c’est lorsqu’on additionne cette somme de 50 $ aux autres tarifs comme l’Hydro et ceux des gouvernements supérieurs que le montant devient gros. On dit que l’augmentation en tarifs divers sera de plus de 1000 $ en 2017 pour le commun des mortels. Pourtant, je n’ai pas entendu de débat public sur cette question. Je comprends qu’on veut garder l’harmonie autour de la table du conseil municipal, mais un débat ce n’est pas une chicane. Et de là on arrive à définir nos priorités. Personnellement, je suis inquiet du niveau de dépenses que connait Drummondville», lance-t-il avec conviction.

C’est un peu dans ce contexte de surveillance des dépenses que le président sortant de la CCID voit d’un bon œil le regroupement de certains services municipaux comme il en est question lorsqu’il est envisagé de faire entrer Commerce Drummond dans l’appareil de la Société de développement économique de Drummondville (SDED). «Commerce Drummond commande une contribution municipale annuelle de près de 600 000 $. En avalant Commerce Drummond, la SDED ne perdrait pas l’expertise de l’organisme. C’est sûr qu’elle serait plus forte et ce serait une bonne affaire. Une SDED forte serait moins fragile lorsqu’il y a des coupures comme en a effectuées dans ce secteur le gouvernement du Québec», se dit d’avis l’avocat de 51 ans.

En affichant ces questionnements sur la gouvernance municipale et sur la vigilance que doit exercer le conseil municipal, André Komlosy ne veut pas que les Drummondvillois pensent qu’il s’attaque au maire Alexandre Cusson personnellement, dont il fut, rappelons-le, son tout premier supporteur à l’été 2013.

«Moi ce que je veux c’est de débattre des sujets qui doivent devenir nos priorités et de le faire publiquement».

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