«Drummondville 1910» : fierté de la Société de généalogie

«Drummondville 1910» : fierté de la Société de généalogie
Yves Grondin

Saviez-vous que chacun des villages de Saint-Germain, Saint-Guillaume et L’Avenir comptaient plus d’habitants, environ 2000, que Drummondville (1700) avant la construction du chemin de fer qui fut complétée en 1887?

C’est le genre de détails que nous rappelle l’histoire quand on feuillette l’édition spéciale du bulletin «La Lanterne», de la Société de généalogie de Drummondville (SGD), consacré à l’époque de 1910. Ce superbe cahier de 36 pages a été réalisé durant cinq mois par l’équipe de collaborateurs et de bénévoles recrutés par celui que l’on reconnaît comme le plus passionné d’histoire des citoyens drummondvillois, Claude Verrier.

«Cette publication, qui comprend une centaine des quelque 400 documents qui ont été numérisés, est très éloquente pour ce qui est de la mutation du milieu rural au milieu urbain en ce début du 20e siècle», a fait valoir Claude Verrier.

Il faut voir la carte de Drummondville (page 12 et 13) qui a été dessinée par Michel Bouchard en se fiant à différentes sources. Elle est marquée par des numéros qui correspondent à différents commerces et endroits publics, dans ce qui est aujourd’hui comme le centre-ville avec la Lindsay Street et la Dupont Road. «On remarque qu’il y avait un nombre extraordinaire de commerces dans ce secteur névralgique, pratiquement un au premier étage de chacune des résidences», note le président de la SGD.

Beaucoup de l’affichage de 1910 était en anglais. Le Manoir Drummond s’annonce en spécifiant :«Hot and Cold Water and Telephone in every room». Plusieurs photos font référence à des personnalités, dont plusieurs maires, à des endroits, comme le premier hôpital Sainte-Croix, ou des infrastructures aujourd’hui disparues. Il est assez renversant de voir le terrain où était situé le moulin à scie de Henri Vassal qui est maintenant le parc Sainte-Thérèse!

«Je trouve tout ça fascinant», s’est exclamée avec raison Véronique Tremblay, directrice du Service des arts, culture et bibliothèque à la Ville de Drummondville. La Ville, comme l’a précisé Roberto Léveillée, conseiller municipal et président du comité de reconnaissance, remet annuellement une subvention de 1200 $ à la Société de généalogie et a injecté 1000 $ pour la Collection Jutras. Celle-ci, qui a été acquise d’un collectionneur de Québec pour un reçu de charité de 75 000 $ en 1977, est accessible dans le bureau de Stéphanie Bergeron, directrice de la bibliothèque. La collection comprend, entre autres, le texte original de Claude-Henri Grignon intitulé «Un homme et son péché».

«Drummondville 1910» est assurément un document que plusieurs trouveront plaisir à consulter.

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