Une quinzaine d’emplois au comptoir de cannabis à Drummondville

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Par Jean-Pierre Boisvert
Une quinzaine d’emplois au comptoir de cannabis à Drummondville
Feuille de cannabis (Photo : Archives)

Il ne sera pas nécessaire d’avoir fumé du pot toute sa vie pour obtenir l’un des 15 postes offerts à la future succursale de la Société québécoise du cannabis (SQC) qui aura pignon sur rue à Drummondville à compter du 17 octobre prochain.

Selon Mathieu Gaudreault, agent d’information à la Société des alcools du Québec, qui a eu le mandat de mettre sur pied la SQC, les personnes retenues pour l’emploi recevront une formation afin de bien connaître les produits du cannabis.

«Les employés auront au départ une formation au terme de laquelle ils passeront un examen. Ils pourront acquérir des connaissances sur la nature des produits, les contre-indications et d’autres informations utiles», a-t-il mentionné. Selon Radio-Canada, il y aura 27 produits disponibles.

Le porte-parole de la SAQ n’est pas en mesure de préciser l’adresse de la succursale drummondvilloise, bien que l’on sache déjà que le bail est signé pour un local situé sur le boulevard Saint-Joseph, entre la rue Saint-Pierre et le boulevard René-Lévesque. «Avant que cela ne soit rendu public, il reste des traitements à faire au niveau administratif. Mais l’adresse sera connue d’ici peu», a-t-il expliqué.

M. Gaudreault a rappelé que les personnes d’âge mineur n’auront pas accès à l’intérieur du commerce, même si elles sont accompagnées d’un adulte. Un gardien de sécurité sera d’office durant les heures d’ouverture, soit de 10 h à 22 h, sept jours sur sept. C’est une firme spécialisée qui aura le contrat de fournir les gardiens de sécurité.

Le salaire étant fixé à 14 dollars de l’heure, la CSN, le syndicat qui représente les employés de la SAQ, a dénoncé cette rémunération qui est nettement inférieure à celle de la SAQ. «Dans le secteur public au Québec, il n’y a pas personne qui, règle générale, commence en dessous de 19,50 $», a déclaré le président de la CSN, Jacques Létourneau. Le syndicat a fait remarquer qu’il n’y a pas de garantie d’heures, «C’est précaire et pour une société d’État, disons que ce n’est pas un très bel exemple à donner pour les entreprises privées qui sont constamment en train de vouloir réduire les conditions de travail à la baisse», a pour sa part affirmé Lorraine Dugas, vice-présidente à la CSN du Coeur du Québec.

«C’est vrai que le taux horaire est à 14 $ mais il y a des avantages sociaux et des assurances qui sont rattachés à l’emploi», a fait valoir Mathieu Gaudreault.

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