Surmonter la douleur pour ses frères d’armes

Surmonter la douleur pour ses frères d’armes
Keven Martel. (Photo : gracieuseté, Paul Boucher)

DÉFI. L’ancien militaire drummondvillois Keven Martel s’apprête à courir 360 kilomètres en six jours, du 11 au 16 novembre, en partant de la base militaire de Saint-Jean-sur-Richelieu jusqu’à celle de Valcartier. Sa mission : offrir de la visibilité à l’organisation Sans limites qui vient en aide aux militaires des Forces armées canadiennes.

«C’est six à sept heures de course à pied par jour, résume Keven Martel. Oui, je vais être brisé, je vais avoir mal partout en faisant cette course. C’est impossible de courir ces distances-là sans sentir de douleurs. C’est important d’apprendre à continuer de fonctionner même si on est brisé. C’est le message que je veux passer aux gens qui bénéficient de Sans limites. Même si on se sent amoché, il ne faut pas perdre espoir en avançant un kilomètre à la fois.»

Depuis 2007, l’organisme Sans limites a soutenu 3500 militaires atteints d’une maladie physique ou mentale pour permettre à ces derniers de reprendre confiance en leurs moyens et demeurer actifs. Keven Martel, après 14 années dans les Forces armées canadiennes, a senti le besoin de redonner à ses anciens frères d’armes. Le principal intéressé devra courir six ultra-marathons en six jours, ce qui représente une distance de 60 km sur une base quotidienne, pour compléter le parcours de 360 km.

«Je peux apporter de la visibilité à ce programme et amasser des fonds en même temps. C’est vraiment un beau programme. C’est pour eux que je fais la course. Ce n’est pas tellement connu, même au sein des militaires», souligne Keven Martel.

Sortir de sa zone de confort

Par l’entremise de cette course, le Drummondvillois veut se lancer un défi personnel. Aux yeux de Keven Martel, le fait de dépasser ses limites personnelles permet à un individu de se redécouvrir.

«Je ne voulais pas courir un demi-marathon, je voulais vraiment pousser pour sortir de ma zone de confort, mentionne celui qui est âgé de 33 ans. Tous les jours, je sors de ma zone de confort. Je me lève chaque matin à 4h30 pour courir de 12 à 15 kilomètres. Ça n’aurait pas été un défi pour moi de courir 15 km quotidiennement pendant 19 jours. En parcourant 60 km par jour, ça me demande beaucoup de préparation depuis deux mois. J’ai couru 110 à 120 km par semaine.»

Keven Martel a délibérément choisi de parcourir une plus grande distance en se rendant dans les villes importantes, plutôt que de courir une moins grande distance en passant par différents villages, et ce, pour offrir une plus grande visibilité à Sans limites. Celui qui est également conférencier depuis quelques mois souhaite aussi inspirer la population à se surpasser.

«Je ne suis pas juste un grand parleur, je veux le montrer l’exemple en passant à l’action pour inspirer le plus de gens possible», soutient Keven Martel.

Le coureur invite les gens à donner à Sans limite en se rendant sur le site internet kevenmartel.com. Par l’entremise de celui-ci, les gens pourront voir où il sera au Québec tout au long de son parcours. L’ancien militaire invite la population à venir courir une portion du parcours avec lui.

Son parcours

11 novembre : Départ de l’école de Leadership et Recrues des Forces canadiennes à Saint-Jean-sur-Richelieu pour se rendre au 6e Bataillon du Royal 22e Régiment à Saint-Hyacinthe

12 novembre : Départ du 6e Bataillon du Royal 22e Régiment à Saint-Hyacinthe vers le Manège militaire de Drummondville.

13 novembre : Départ du manège militaire de Drummondville jusqu’à la Légion royale canadienne à Victoriaville.

14 novembre : Départ de la Légion royale canadienne à Victoriaville pour se rendre à l’Unité de Réserve du 12e Régiment blindé du Canada à Trois-Rivières.

15 novembre : Départ de  l’Unité de Réserve du 12e Régiment blindé du Canada à Trois-Rivières vers l’Hôtel Aux Vieux Bardeaux à Grondines.

16 novembre : Départ de l’Hôtel Aux Vieux Bardeaux à Grondines pour terminer la course à la Base militaire de Valcartier à Québec.

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