SPG International met fin à ses opérations

SPG International met fin à ses opérations
L’entreprise SPG International s’est placée sous la Loi de la protection de la faillite et de l’insolvabilité. (Photo : (Photo tirée de Facebook))

ENTREPRISE. Une centaine de travailleurs ont perdu leur emploi vendredi dernier alors que l’entreprise SPG International s’est placée sous la Loi de la protection de la faillite et de l’insolvabilité.

Située sur le boulevard Saint-Joseph et présente à Drummondville depuis près de 60 ans, l’entreprise SPG International était spécialisée dans la fabrication de coffre à outils.

Joint lundi, Benoit Clauatre, associé au sein de l’entreprise Deloitte restructuration et responsable du dossier, a informé que l’entreprise connaissait d’importantes difficultés financières depuis plusieurs années. Toutes les activités manufacturières ont d’ailleurs cessé le 5 novembre dernier.

«L’entreprise SPG s’est placée sous la Loi de la protection de la faillite et de l’insolvabilité le 21 septembre dernier. Le 8 novembre dernier, notre firme a été mandatée pour agir à titre de séquestre dans le dossier. L’entreprise a six mois pour présenter une proposition à ses créanciers et elle doit se présenter devant la cour à chaque période de 45 jours pour la suite des choses», a expliqué M. Clauatre, sans dévoiler le montant du passif enregistré. Un document de la cour précise néanmoins que SPG doit des millions de dollars à plusieurs créanciers.

Toujours selon M. Clauatre, il n’y a aucune chance que l’entreprise puisse redémarrer ses activités, à moins qu’un acheteur sérieux se pointe à l’horizon.

Concernant la centaine de travailleurs qui ont perdu leur emploi, précisons qu’ils auraient tous été rémunérés. «Leur salaire courant a été payé jusqu’à la dernière journée», a assuré M. Clauatre.

L’entreprise SPG International a dû traverser plusieurs crises au cours des dernières années, la plus récente étant la fermeture de Sears à la grandeur du pays.

«SPG fabriquait effectivement des coffres à outils de marque Craftman pour Sears. C’était un client important, mais SPG avait des problèmes avant la faillite de ce gros joueur. Même si Sears était encore ouvert aujourd’hui, SPG aurait fermé ses portes», a indiqué Benoit Clauatre.

En 2011, un article dans L’Express laissait aussi entendre que cette entreprise avait fait face à plusieurs soubresauts. Elle s’est notamment battue avec l’entrée en scène de compétiteurs asiatiques très agressifs sur le marché nord-américain, à un accroissement historique du dollar canadien, à des fluctuations drastiques des prix de l’acier, la matière première des coffres à outils qu’elle fabriquait, et à une récession mondiale.

Durant ces années d’instabilité, SPG International a mis de l’avant un plan de match qui lui a permis de demeurer actif dans le domaine du rangement d’outils, mais de toute évidence, la stratégie n’a pas obtenu les résultats escomptés.

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