École Frédéric-Tétreau : un chien Mira pour aider les élèves

École Frédéric-Tétreau : un chien Mira pour aider les élèves
(Photo : gracieuseté)

DRUMMONDVILLE. Secrétaire à l’école primaire Frédéric-Tétreau à Drummondville, Cathia Picard a pris les choses en mains pour venir en aide aux jeunes de deuxième à sixième année de l’établissement. Un chien Mira sera désormais disponible en septembre, dans le cadre du plan d’intervention de certains élèves.

Incertaine d’obtenir le montant de 25 000$ de la Commission scolaire des Chênes qui est nécessaire à l’acquisition de la bête, Cathia Picard a décidé de courtiser cinq entreprises de la région pour amasser 5000$ annuellement pendant cinq ans. L’idée d’acquérir un chien pour aider certains élèves dans le besoin a surgi dans son esprit, au moment de voir qu’un chien Mira était présent pour soutenir les étudiants d’une école primaire de Lévis.

«J’ai vu que Mira commençait à offrir des chiens pour les enfants autistes, raconte Cathia Picard. Ils ont commencé à faire également des chiens un travail dans les écoles avec des jeunes qui ont des troubles d’adaptation, d’apprentissage et de comportement.»

Cette dernière souligne qu’une dizaine de chiens œuvrent présentement dans des écoles de la province. L’animal à l’école Frédéric-Tétreau viendra en aide à une minorité d’enfants. Il résidera au domicile de Cathia Picard.

«L’animal apporte une présence calmante et apaisante pour l’enfant. Ça peut aider un enfant qui a un trouble d’anxiété. Ça va aider un enfant qui a un problème de sociabilisation, car les autres enfants vont être attirés vers lui. Le chien travaillera avec des enfants spécifiques dans le cadre de leur plan d’intervention. Il amène un côté que l’humain ne peut apporter.»

Cathia Picard. (Photo gracieuseté)

La secrétaire a obtenu l’approbation de la direction de l’école, de la Commission scolaire et du conseil d’établissement.

«Je me suis dit que si la Commission scolaire refusait de verser des fonds pour ça, je m’arrangerais autrement, précise Cathia Picard. Je ne sais pas encore si elle va contribuer et je comprends que ça peut être difficile dans le contexte actuel. J’ai approché des compagnies drummondvilloises qui font des dons à Mira pour payer ce chien-là. C’est à cause d’eux si cela est rendu possible».

Jusqu’à maintenant, quatre entreprises (Honda Drummondville, Clinique Neuro Multi de Drummondville, Publiquip de Berthierville et Remorquage Normand Dionne à Saint-Nicéphore) ont déjà confirmé qu’ils contribueraient financièrement au projet.

De plus, un montant de 710$ a été amassé à l’aide d’une page GoFundMe. Cette option est qualifiée de «bouée de sauvetage» par Cathia Picard qui a bon espoir de voir d’autres entreprises contribuer à l’acquisition du chien Mira.

Un succès à Lévis

À l’école la Martinière de Lévis, Éliane Rioux, technicienne  du service de garde, note plusieurs effets positifs depuis l’arrivée du chien Mira appelé Ti-Gars. Celle qui héberge la bête a été la première à monter un projet du genre au Québec pour aider des élèves avec un plan d’intervention. L’animal en sera à sa troisième rentrée scolaire cet automne. Il a aidé sept élèves de l’établissement l’année dernière.

«On a vu les effets de la présence de Ti-Gars dès son premier mois à l’école, assure Éliane Rioux. Le chien favorise un sentiment d’apaisement chez l’étudiant. Cela l’aide à réussir ses examens. Il n’y a pas une situation où le chien n’a pas été bénéfique à l’élève. Il aide aussi sur le plan social. Un étudiant peut socialiser plus rapidement avec d’autres jeunes si Ti-Gars est avec lui, car les autres élèves sont portés à aller vers le chien.»

Éliane Rioux constate également que le chien favorise un sentiment d’appartenance entre les élèves de l’école primaire. Jusqu’à maintenant, aucun problème d’allergie n’a été signalé à l’école. Les parents et le personnel de l’école appuient la présence du chien Mira, selon la propriétaire de Ti-Gars. L’animal a même été utilisé dans certains groupes turbulents.

Éliane Rioux et son chien Ti-Gars.

«Dès qu’il arrive dans une classe, les jeunes font attention pour  ne pas faire trop de bruit, souligne Éliane Rioux. Même si le chien ne travaille pas avec tous les élèves, ils profitent tous de sa présence.»

Éliane Rioux a même créé une page Facebook pour aider à populariser Ti-Gars. Elle souhaite que d’autres écoles emboîtent le pas dans les prochaines années en procédant à l’acquisition d’un chien Mira pour aider les élèves.

Partager cet article