Prochaines élections : «Les Québécois magasinent», dit Lisée

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Par Jean-Pierre Boisvert
Prochaines élections : «Les Québécois magasinent», dit Lisée
Jean-François Lisée. (Photo : Ghyslain Bergeron)
Jean-François Lisée a visité la SDED en après-midi. (Photo tirée de Twitter)

«On fait le tour du Québec pour rencontrer et échanger avec les Québécois qui, on le constate, sont prêts à se débarrasser des libéraux et ils magasinent».

C’est Jean-François Lisée, chef du Parti québécois, qui tenait ses propos lorsqu’il a rendu visite à L’Express en début d’après-midi.

Se faisant demander s’il trouvait difficile d’avoir à jouer du coude avec la Coalition Avenir Québec pour obtenir la faveur de l’électorat, tout en ayant à confronter le parti au pouvoir, Jean-François Lisée a parlé des différences dans les propositions péquistes.

«On a une équipe forte et c’est nous qui incarnons le mieux le changement. Prenons la santé, nos propositions sont très distinctives. On veut que les infirmières, les pharmaciens et les paramédics aient plus d’autonomie pour désengorger le système. Prenons le cas de l’enfance, nous avons créé les garderies à faible coût et les études montrent que la qualité des CPE est supérieure aux garderies privées non subventionnées, le modèle préféré de la CAQ. Dans ces garderies-là, il y a moins de 50 % du personnel qui est qualifié, alors que dans les CPE c’est plus de 80 %», a-t-il énuméré avant d’être amené sur le terrain régional.

Au niveau de la santé, le chef péquiste a fait valoir que le Centre-du-Québec, qui a perdu de son pouvoir au profit du CIUSSS basé à Trois-Rivières, devrait retrouver une infrastructure régionale. La Mauricie et le Centre-du-Québec sont deux régions distinctes et il est malsain que l’une d’elles soit dépossédée de son contact avec les citoyens, a-t-il dit essentiellement.

D’autre part, selon lui, les entrepreneurs retrouveront avec le PQ au pouvoir un gouvernement des PME. Il a réitéré l’importance de réduire la paperasse. «À l’époque où j’étais conseiller du premier ministre Lucien Bouchard, on avait voulu régler ce problème là, mais il n’y avait pas eu un comité de suivi sous la gouverne du premier ministre. Si un ministère a besoin d’une information qui est déjà entrée au gouvernement, bien qu’il s’en fasse une copie et qu’il laisse tranquille l’entrepreneur. Il faudra que l’administration publique fasse preuve de flexibilité et qu’elle soit plus aidante», a-t-il souhaité.

Toujours au sujet de dossiers touchant particulièrement notre région, le chef péquiste a rappelé          que les affaires d’hydrocarbures seraient choses du passé advenant son élection à l’automne 2018. La Loi 106, autorisant l’expropriation, serait abolie.

Candidats du PQ?

Interrogé sur les éventuels candidats qui tardent à se faire connaître en vue de porter les couleurs du Parti québécois tant dans Drummond/Bois-Francs que dans Johnson, M. Lisée, a paru quelque peu soucieux mais il a dit que du travail se faisait en ce sens. «On y travaille, c’est clair que ça va prendre des députés dans la région. Nous sommes dans une année pré-électorale et les intérêts vont se faire connaître à mesure qu’on va s’approcher de la date du scrutin».

En après-midi, le chef du PQ a rendu visite à la Société de développement économique de Drummondville et à quelques commerces avant de participer en soirée à une assemblée citoyenne au restaurant À la bonne vôtre afin d’échanger avec les gens.

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