Nuit des sans-abri : des revendications toujours aussi pertinentes

Nuit des sans-abri : des revendications toujours aussi pertinentes
Les membres du comité organisateur de la Nuit des sans-abri

DRUMMONDVILLE. La Nuit des sans-abri a beau revenir pour une 25e fois cette année, les revendications qui en découlent, notamment pour les gouvernements s’activent concrètement pour contrer le phénomène de l’itinérance, sont toujours aussi pertinentes qu’il y a un quart de siècle.

Drummondville, solidairement avec 36 autres villes au Québec, soulignera l’événement le vendredi 17 octobre prochain à 18 h à la place Saint-Frédéric, offrant l’occasion de sensibiliser la population aux difficultés éprouvées par des personnes à risque d’itinérance ou vivant de l’itinérance, dont le nombre augmente dans la plupart des régions, relève le comité organisateur qui tenait une rencontre de presse aujourd’hui au Refuge La Piaule.

Les profils se diversifient et les situations rencontrées sont plus complexes pour plusieurs, cumulant de nombreuses problématiques; extrême pauvreté, problèmes de santé mentale, isolement, perte d’autonomie, dépendance, etc.

«La détérioration des conditions de vie n’est pas un plan de carrière. Malheureusement, les plus vulnérables d’entre nous vivent cette réalité à laquelle il faut s’attaquer», affirme Marc St-Louis, coordonnateur de la Table régionale sur l’itinérance.

«Les organismes d’aide ont salué la Politique nationale de lutte à l’itinérance que le Parti québécois a adoptée en février dernier, mais le plan d’action qui doit l’accompagner se fait attendre. Les libéraux, qui semblent moins sensibles sur cette question que les péquistes, ont dit qu’il devrait être présenté avant la fin de l’automne, qui se termine le 21 décembre. On a peu d’écho, encore moins de consultation, sur ce que sera ce plan d’action», explique-t-il.

Selon Marc St-Louis, la question du logement est prioritaire, tout comme la notion d’accompagnement. «Tout le phénomène exige une approche humaine. Peut-on penser qu’une personne peut avoir un logement décent avec 600 dollars par mois pour toutes ses dépenses? Et même logée, ça devient intenable si cette personne est isolée. Elle doit être accompagnée si elle a besoin de services. Mais les ressources sont de moins en moins présentes. Il y a bien des choses en train de s’éroder dans notre filet social».

Quelle que soit la température, la Nuit des sans-abri débutera à 18 h à la place Saint-Frédéric. La programmation prévoit un concours d’abris de fortune, une marche de solidarité à 19 h 15 suivie de l’allumage du brasero, de prises de parole et de performances artistiques variées.

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