Noël pour tous, peu importe la religion

Noël pour tous, peu importe la religion
Des dizaines d'enfants ont reçu un cadeau du Père Noël

Quelque 300 personnes ont pris part à la grande fête de Noël organisée par le Regroupement interculturel de Drummondville qui avait lieu vendredi soir dernier, au sous-sol de l’église Sainte-Thérèse. Une soirée accueillante, animée, et fort appréciée par les familles nouvellement arrivées en sol québécois.

Le président du Regroupement interculturel de Drummondville, Daniel Poirier, estime qu’autour de 3000 nouveaux arrivants ont débarqué à Drummondville, ces dernières années. Pour le grand réveillon communautaire, M. Poirier a décidé de mettre la main à la pâte à sa manière. «Je fais le Père Noël», dit-il.

Le Père Noël avait prévu quelque 140 cadeaux pour les bambins, trop heureux de le voir en chair et en os dans son bel habit rouge et blanc. Ce n’est pas tous les jours que celui nommé parfois Saint-Nicolas débarque avec sa grosse poche remplie de présents afin de souligner Noël. «J’ai hâte de voir le Père Noël», ont répété plusieurs enfants, bien contents à l’idée de recevoir un cadeau de sa part.

Avant ce dépouillement de cadeaux, plusieurs enfants ignoraient encore à quoi pouvait ressembler Noël, cette fête étant plutôt nouvelle pour bon nombre d’entre eux. Certains sont de confession musulmane, alors que d’autres vivaient jusqu’à tout récemment dans un camp de réfugiés où les fêtes annuelles n’étaient pas souvent accompagnées de riches cadeaux et de tablées bien garnies.

Les enfants et leurs parents avaient revêtu leurs plus beaux atours pour venir vivre leur premier Noël en terre québécoise.

Havre de paix

À Drummondville, ils ont trouvé la paix. Et cela, c’est un immense cadeau pour des dizaines de familles qui ont dû quitter à regret leur pays bien-aimé, mais détruit par la guerre. Au Canada, leur nouveau pays, il y a le froid hivernal, mais c’est un bien maigre tribut à payer pour la sécurité et l’espoir d’un avenir meilleur pour leurs enfants qu’ils y ont trouvé.

Tout ce beau monde au teint doré ou au regard d’ébène s’est réjoui de la soirée organisée en leur honneur.

Chaque famille avait été conviée à apporter un plat de façon à garnir généreusement le buffet improvisé grâce à la formule potluck. Plats orientaux, africains, sud-américains et bien québécois également. Une belle découverte de goûts du monde, quoi !

Après le repas communautaire, de jeunes musiciens sont montés sur scène pour entamer quelques raps tandis que d’autres ont pris la relève en entonnant des airs musicaux d’influence orientale. Ces rythmes du monde ont incité plus d’un jeune à se trémousser.

La plupart des nouvelles familles québécoises retrouvaient aussi avec joie la famille à laquelle elles étaient jumelées. Les conversations entre eux sont souvent rudimentaires, en raison de la barrière de la langue, mais au fil des mois et des leçons de francisation, l’apprentissage du français va bon train.

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