Maisons intergénérationnelles : les avantages vont bien au-delà des inconvénients

Photo de Jean-Pierre Boisvert
Par Jean-Pierre Boisvert
Maisons intergénérationnelles : les avantages vont bien au-delà des inconvénients
Caroline Boucher et sa mère Ginette vivent l’une à côté de l’autre. (Photo : (Photo Ghyslain Bergeron))

FAMILLE. Vivre à proximité de ses parents, que ce soit dans une maison intergénérationnelle ou autrement, n’est pas donné à tout le monde, mais quand il y a une bonne complicité, les avantages vont bien au-delà des inconvénients.

C’est ce que confie Caroline Boucher, mère de trois enfants, qui, avec son conjoint Sylvio Fréchette, a décidé de vivre auprès de ses parents, Ginette et Denis Boucher, dans une résidence juxtaposée à la leur située dans le quartier Saint-Pierre à Drummondville. La structure résidentielle n’entre pas dans la définition de maison bigénérationnelle mais la démarche menant à vivre cette expérience de proximité n’en a pas moins été sérieusement réfléchie.

«Avant d’entreprendre d’importants travaux, nous avons évidemment discuté de la situation, raconte Caroline Boucher, mais je dirais, après 11 ans, que c’est une réussite dans notre cas. Je recommencerais n’importe quand», souligne-t-elle avec conviction.

Elle admet toutefois que ce n’est pas fait pour tout le monde. «Il faut savoir apprécier l’esprit de gang ou ce qu’on appelle une vie à l’italienne. C’est vraiment une manière de vivre en soi. Je peux comprendre que des gens ne veulent pas vivre comme ça. D’ailleurs, j’ai eu des commentaires négatifs au début. On me disait : es-tu sûre que tu veux vivre à côté de tes parents?»

Et d’enchaîner sa mère : «On m’a fait la même remarque. On me demandait, en parlant de mes enfants : t’es pas tannée de les endurer? C’est certain qu’à la base ça prend de l’amour. De la patience aussi. Il est important de savoir accepter l’autre. Accepter que les petits-enfants ne sont pas ce qu’ont été nos enfants au même âge. Il faut évoluer avec notre époque».

Si la relation humaine est un aspect important pour réussir cette vie de proximité, les avantages qu’on en retire valent les inconvénients et vont même bien au-delà, selon l’expression de Caroline Boucher.

«Le partage et l’entraide, ça vaut de l’or. Et la sécurité aussi. Par exemple, si je sais que je serai en retard pour le diner, je peux lui demander de préparer à manger pour les enfants. En retour, mes parents ne seront pas placés dans une résidence pour personnes âgées. Ils savent que leur place est ici, dans leur domicile, et nous serons là pour eux».

À lire aussi :

Maisons intergénérationnelles : Plus besoin de demander un changement de zonage.

 

Partager cet article