Les échos du palais de justice

Les échos du palais de justice
Le Palais de justice de Drummondville. (Photo : Photo d'archives)

JUSTICE. Comme c’est habituellement le cas le vendredi, l’action ne manquait pas au palais de justice de Drummondville en ce 4 mai. Présidée par le juge Gilles Lafrenière, la Cour du Québec, chambre criminelle et pénale, avait un horaire chargé.

Un juge irrité par les reports

Les demandes successives de report par les avocats de la Défense ont provoqué de vives réactions chez le juge Gilles Lafrenière. Il s’est montré particulièrement irrité dans le cas de Stéphan Pomerleau qui fait face à des chefs d’accusation de fraude. «Neuf fois au rôle, c’est un dossier de 2016. Un moment donné, il faut les faire les dossiers, pas juste les pousser en avant», a indiqué le juge à Me Jasmin Laperle. Finalement, le juge de la Cour du Québec a reporté au 8 juin pour la prise de position finale dans ce dossier.

Informé que les négociations pour en arriver à un plaidoyer de culpabilité de Sophie Boilard sur des accusations de fraude et de vol entre les parties ne sont toujours pas terminées, le juge Lafrenière s’est exclamé «Faudrait accélérer». Notons que cette cause en est à sa 13e inscription au rôle des audiences.

La patience du juge a également été mise à rude épreuve dans le cas de Annie Garant-Séguin qui s’est reconnue coupable de fraude. Ne s’étant pas présentée au palais de justice de Drummondville le 28 avril dernier, elle était au tribunal de Rivière-du-Loup au même moment, le juge lui a reproché de crier au loup! Maladie, pneus crevés, «vous avez toujours une excuse», s’est exclamé le magistrat. Tout en indiquant qu’elle a eu amplement de temps pour se présenter dans la ville du Bas-Saint-Laurent avant la date de sa dernière présence prévue en cour à Drummondville, il a quand même accepté un report et l’a libéré sans caution. «Vous n’aurez pu de chance. C’est mardi sans faute sinon vous allez rester en dedans longtemps», a ordonné le juge sur un ton qui ne laissait place à aucun doute.

Alcool au volant

Une jeune femme sans antécédent judiciaire a plaidé coupable pour conduite d’un véhicule avec les facultés affaiblies. Avec un taux d’alcoolémie frôlant le triple de la limite autorisée, le juge Gilles Lafrenière s’est permis de commenter l’acte criminel posé le 8 janvier 2018. «Vous  êtes chanceuse que rien ne soit arrivé à vous ou à d’autres», a souligné le magistrat. «J’en suis consciente», a répondu la femme sur un ton repentant.

Louis-Philippe Letendre

Arborant une coupe de cheveux de style mohawk et actuellement détenu, Louis-Philippe Letendre était présent dans la grande salle du palais de justice de Drummondville vendredi. Faisant face à une myriade de chefs d’accusation dont pour vol qualifié et voies de fait, l’homme possédant des antécédents judiciaires sera de retour en cour le 22 mai pour son enquête préliminaire. Son avocat, Me Laperle veut faire entendre cinq témoins à cette occasion. D’ici là, Louis-Philippe Letendre demeure incarcéré.

Patrick St-Pierre condamné à la prison

Faisant écho à une suggestion commune des avocats de la Couronne et de la Défense, Patrick St-Pierre a été condamné à sept mois de prison et 24 mois de probation pour vol de véhicule moteur et défaut de se conformer à une ordonnance. Il devra également rencontrer son médecin et suivre un traitement. Rappelons que Patrick St-Pierre avait volé un camion de marque Ford le 9 avril 2018 à Sainte-Clothilde-de-Horton. Au moment de son arrestation, l’homme ayant des antécédents criminels avait en sa possession un comprimé de méthamphétamine.

Connaissant des problèmes à ce niveau, le juge a rappelé à l’homme que santé mentale et consommation de drogue ne faisaient pas bon ménage. À la sortie de la salle de cour de Patrick St-Pierre, faisant mutuellement preuve de compassion, son avocat Me François Lafrenière et le juge lui ont souhaité «Bonne chance».

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