«Le transport est mon plus gros problème» – Moussa Diatta

«Le transport est mon plus gros problème» – Moussa Diatta
Moussa Diatta est déterminé à travailler, peu importe les contraintes de son quotidien. (Photo : (Photo Frédéric Marcoux))

DOSSIER. «Moussa, ton chauffeur pour le covoiturage est malade aujourd’hui. Tu peux prévoir le vélo. Tu es chanceux, il fait beau!», lance l’agent de médiation du Regroupement interculturel de Drummondville (RID), Abdelilah Annemer, à Moussa Diatta qui sourit nerveusement.

Ce genre de problèmes lié au manque de service de transport en commun dans le parc industriel de Drummondville influence le quotidien du Sénégalais Moussa Diatta depuis son arrivée au Québec, il y a trois ans. Employé de Soucy Plastique depuis sept mois, il doit continuellement lutter pour trouver des solutions.

«Le transport est mon plus gros problème, c’est quelque chose qui me fatigue beaucoup, partage Moussa Diatta. J’utilise le covoiturage, mais je ne peux pas faire des heures supplémentaires, car mon chauffeur doit toujours être à l’heure et je ne veux pas le manquer. Si j’avais mon auto, je pourrais faire des heures supplémentaires et cela ne me dérangerait pas».

Demeurant à cinq kilomètres de son travail, il trouve tout de même le moyen de garder le moral. L’homme de 33 ans se compare à son frère qui travaille chez Olymel et qui doit parcourir une distance de sept kilomètres pour se rendre au boulot.

L’été, plusieurs travailleurs comme Moussa Diatta utilisent le vélo. Par contre, quand le climat ne leur est pas favorable, les options sont plutôt limitées pour un travailleur de nuit comme lui qui œuvre de 23 h à 9 h.

Moussa Diatta a son permis d’apprenti conducteur. Toutefois, il ne peut pas pas conduire seul pour le moment. Son employeur est compréhensif. Si Moussa ne peut pas se rendre au travail, il doit simplement l’aviser par téléphone.

«Si les autobus de la ville de Drummondville circulaient dans les secteurs industriels, ça m’arrangerait beaucoup. Je sais qu’il y a beaucoup de travailleurs comme moi qui marchent de longues distances pour se rendre au travail. On n’a pas le choix, sinon on n’a pas de travail.»

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