Le marché noir ne se sent pas menacé par la SQDC

Le marché noir ne se sent pas menacé par la SQDC
La légalisation du cannabis ne semble pas encore ébranler le marché noir. (Photo : Gracieuseté)

CANNABIS. Produits en rupture de stock, files d’attente interminables, heures d’ouverture réduites… voilà les problèmes auxquels ont fait face les consommateurs depuis l’arrivée de la Société québécoise du cannabis (SQDC). Pendant ce temps, le marché noir continue ses activités illicites, comme avant.

Selon un revendeur illégal de cannabis, le marché noir n’a pas vraiment vu de changements depuis la légalisation de ladite substance, le 17 octobre dernier. «La SQDC vend ses produits beaucoup trop cher. Certains disent qu’on a dû ajuster nos prix, mais ce n’est pas vrai. Du moins, pas à Drummondville. C’est sans parler des files d’attente devant les magasins», a expliqué celui dont l’anonymat sera conservé.

«Ça dépend toujours dans quelle ville tu te trouves, mais aussitôt que tu achètes plus que 3,5 grammes, tu es beaucoup mieux d’aller sur le marché noir parce qu’il a une grosse différence de prix. Pour 7 grammes, je le vends 40 $ et à la SQDC c’est entre 70 $ et 80 $, a démontré le marchand interlope. Mon ami m’a même dit cette semaine : «Le jour que je vais aller à la SQDC, ils vont devoir faire des meilleurs prix, car pour une once (quantité équivalant à 30 grammes) mon dealer me le vend à 130 $ et c’est 240 $ sur le marché légal.»

La SQDC n’a pas dit son dernier mot

En réponse à cela, le porte-parole de la SQDC, Mathieu Gaudreault, dit être conscient des prix moins élevés de la marijuana sur le marché noir. «Nous avons des locaux et des employés à payer. Nos prix ont déjà été fixés au minimum. On fait aussi affaire avec des fournisseurs, donc on dépend d’eux. Jusqu’à présent, nous sommes tout de même satisfaits de nos ventes», a-t-il émis.

Selon lui, la SQDC mise sur un atout que le marché noir n’a pas : la qualité et la traçabilité des produits vendus sont strictement contrôlées. «À la SQDC, un commis est formé et disponible pour t’expliquer les caractéristiques de chacun des produits. Il est possible de connaître de quelle variété provient le cannabis ainsi que le niveau d’intensité. Le client sait ce qu’il consomme. C’est là notre force. Nous n’allons pas remplacer le marché noir du jour au lendemain, mais ça se fera graduellement», a conclu M. Gaudreault.

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