Le domaine du Père Blais pourrait servir de maison de thérapie

Le domaine du Père Blais pourrait servir de maison de thérapie
Le promoteur estime que ce site

Devant l’intérêt d’un promoteur voulant acquérir le vaste domaine du Père Blais, situé à L’Avenir, le conseil municipal a adopté un premier projet de changement de zonage qui permettrait d’accueillir, à cet endroit, un centre de thérapie pour des gens aux prises avec des dépendances. L’avancement de ce projet soulève néanmoins la crainte de citoyens.

C’est pourquoi à la suite d’une consultation publique, tenue le 18 février dernier, quelque 70 lettres ont été envoyées aux citoyens concernés par ce changement de zonage (zones A5 et A7) pour les inviter à une séance d’information supplémentaire, présidée par le maire Jean Parenteau. «Les citoyens sont un peu inquiets de la clientèle qu’accueillera ce centre. Ils se demandent aussi comment ce centre sera tenu», expose la directrice générale de L’Avenir, Martine Bernier.

Si la rencontre s’avère concluante, le conseil municipal entend aller de l’avant pour adopter un deuxième projet de règlement.

Voilà toutefois le début d’un long processus. À une séance ultérieure, le conseil devra procéder à l’adoption finale du projet, que la MRC devra ou non entériner. La demande sera finalement soumise à la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) pour approbation.

Il est donc possible que toutes ces démarches cheminent positivement jusqu’à cette dernière instance, qui reste en droit de refuser.

Vaincre la dépendance par l’agriculture

Le promoteur en lice, Jean Goudreau, semble être enchanté par le site du défunt Père Blais. Étant déjà propriétaire de La Maison de la Rivière, à Victoriaville, cet homme souhaite poursuivre sa mission à L’Avenir, où seraient accueillis des gens éprouvant des problèmes de dépendance, que ce soit l’alcool, la drogue, le jeu, etc.

«Ça ferait une belle place en plein air. Il y a tout pour faire une belle thérapie aux gens qui veulent s’en sortir», commente-t-il.

Il cite en référence les 100 âcres de terrain, les serres pour la culture de légumes, le lac à la truite, les vergers, etc.

En attendant d’avoir l’accord pour en faire l’acquisition, M. Goudreau a déjà discuté avec les responsables du site de la possibilité de louer les espaces. «Dès la mi-mai, on pourrait commencer à faire du ménage», indique-t-il.

Une fois le changement de zonage accepté, l’établissement doit, le cas échéant, recevoir l’accréditation gouvernementale qui autoriserait les activités du centre.

Préférant ne pas dévoiler le montant de son offre d’achat, l’homme d’affaires explique qu’il s’agirait d’une entreprise privée financée par les usagers, souvent admissibles à des assurances personnelles ou à un soutien financier offert, par exemple, par l’aide sociale.

En réponse aux citoyens qui craignent que cette ressource génère de la violence dans les environs, M. Goudreau se fait rassurant : «Des maisons de thérapie, il y en a dans toutes les villes. La plupart des usagers sont placés par la Cour et n’ont pas intérêt à faire du grabuge. Ils sont plus libres en maison de thérapie qu’en prison».

Jusqu’à maintenant, le conseil municipal est favorable à ce projet, qui encouragerait la création d’emplois et qui redonnerait vie à cet immense site laissé à l’abandon. «Un site en santé a aussi une bonne valeur foncière… qui génère des taxes», met en contexte Mme Bernier.

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