«J’aime ce que je fais, comme au tout premier jour» – Sébastien Schneeberger

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Par Jean-Pierre Boisvert
«J’aime ce que je fais, comme au tout premier jour» – Sébastien Schneeberger
Le député Schneeberger avec le cadet Mike Gagnon et la cadette Marie-Ève Léger, tous deux premiers maîtres de deuxième classe, ainsi que Normand Comeau, ancien commandant du Corps de cadets de la marine de Drummondville de 1985 à 1989 et membre de l’organisation du cérémonial et des retrouvailles du 18 mai. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

ÉLECTIONS. L’inauguration du Centre famille-enfant et la fermeture de l’abattoir Colbex sont deux événements qui se situent aux extrémités du spectre succès-revers tel que défini par le député sortant dans Drummond-Bois-Francs, Sébastien Schneeberger.

«Le Centre famille-enfant est un dossier sur lequel j’ai travaillé depuis 2007. Quatre ministres de la Santé se sont succédé dans cette affaire. Je n’ai jamais lâché. J’en retire une grande satisfaction. Par contre, la fermeture de Colbex a eu des conséquences fâcheuses pour de nombreux producteurs de vaches de réforme, qui doivent maintenant aller en Ontario ou aux États-Unis pour les faire abattre. Ce dossier, nous l’avons échappé. Ce fut une grosse perte», d’avouer le porte-couleur de la Coalition Avenir Québec (CAQ).

Celui dont l’intérêt pour l’agriculture ne se dément pas est d’avis que l’environnement dans son sens large n’est pas assez présent dans le débat public. Il souligne d’abord que la CAQ est contre l’exploitation des gaz de schiste dans la Vallée du Saint-Laurent, qui inclut le Centre-du-Québec.

«Ailleurs, dans d’autres régions, nous disons qu’il faudra une acceptabilité sociale. Les gens décideront, car il faut bien reconnaitre que ce n’est pas tout le monde qui est contre ça. De toutes façons, tranche-t-il, les gaz de schiste ce n’est pas très rentable. On ne bâtira pas une économie là-dessus».

Selon lui, la question de l’environnement concerne aussi le recyclage. «On a beaucoup à faire à ce chapitre. Par exemple, les bouteilles de bière, elles sont ramenées, pourquoi n’en serait-il pas ainsi pour les bouteilles de vin? En Suisse, dans mon pays natal, ça fait 40 ans que ça se fait. On a un gros retard. La qualité pour les matières recyclées dans les centres de tri est défectueuse. Mais on n’en parle pas. Et je constate de plus que le ministère de l’Environnement du Québec (ndlr : ministère du Développement durable, de l’Environnement et de lutte contre les changements climatiques) est devenu trop dogmatique. J’ai entendu beaucoup de négatif au sujet de ce ministère, notamment au niveau des délais. Des entrepreneurs ont mangé leurs chemises parce que les projets qu’ils présentaient au gouvernement étaient approuvés par tous les ministères concernés, sauf celui de l’environnement. Et en affaire, des délais ça peut représenter beaucoup d’argent».

Questions moins nombreuses

Dans un article paru il y a quelque temps dans un quotidien montréalais où l’on faisait état du nombre de questions posées par les députés, Sébastien Schneeberger se classait parmi ceux qui en avaient posées le moins durant la période allant de février 2017 à mai 2018.

«Il faut savoir que les questions posées à l’Assemblée nationale ont rapport avec des dossiers nationaux tels que l’économie, la santé et l’éducation, cela représente quelque chose comme 90 % du temps consacré aux questions. Pour le reste du temps, on se tiraille», d’expliquer celui qui a été porte-parole de la deuxième opposition pour quatre matières différentes (voir tableau plus bas). «Le travail d’un député à l’Assemblée nationale ne se limite pas à ça. Il y a les commissions parlementaires. Pour la Loi 70, j’ai siégé à tous les jours durant six mois. La participation à une commission parlementaire peut prendre 80 % de ton travail», fait-il valoir.

Le dernier mandat de Sébastien Schneeberger a été marqué par une séparation conjugale, ce qui, pour quiconque, n’est pas chose facile. «Dans mon domaine, dit-il, la conciliation travail-famille est inexistante. Je suis souvent sur la route en raison d’une très grande circonscription. J’ai fait l’acquisition d’un nouveau véhicule le 6 juillet dernier et il y a déjà près de 11 000 kilomètres au compteur, c’est tout dire».

Héritera-t-il d’une quelconque charge ministérielle si la CAQ est portée au pouvoir le premier octobre? «Je ne travaille pas pour autre chose que de gagner mon comté», lance-t-il, sachant bien qu’en bon politicien il a esquivé la question. «J’aime ce que je fais, comme au tout premier jour», confie-t-il avec un sourire sincère.

Parcours de Sébastien Schneeberger

  • Président de séance
  • Porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de protection de la jeunesse
  • Porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’emploi et de solidarité sociale
  • Porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de loisir et de sport
  • Porte-parole du deuxième groupe d’opposition responsable de la région du Centre-du-Québec
  • Élu en 2007, battu en 2008, réélu en 2012 et en 2014.
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