DRUMMONDVILLE. Cinquante-cinq travailleurs immigrants provenant de Montréal et de Drummondville sont venus passer des entrevues auprès de 19 entreprises de la MRC de Drummond. Le projet pilote «un emploi en sol québécois» chapeauté par la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) est de passage aujourd’hui à Drummondville.
Le programme Un emploi en sol québécois permet de mettre en contact des travailleurs issus de l’immigration, qui résident à Montréal et des entreprises de différentes régions du Québec. Les participants ont tous été présélectionnés par des employeurs présents. Ceux-ci se déplacent donc dans les régions que dans l’espoir de trouver un emploi.
«Les gens qui sont ici aujourd’hui sont tous des diplômés qui ont été présélectionnés pour passer deux à trois entrevues. Il est certain que nous n’irons pas faire ce type d’activité où le chômage est élevé, mais bien où les besoins d’employés sont criants», explique la conseillère aux communications de la FCCQ, Marie-Odile Pinet.
Pour la Chambre de commerce et de l’industrie de Drummond (CCID), il était important d’organiser une journée comme celle-ci. Le manque de main-d’œuvre est une problématique vécue par les entreprises de la région depuis un bon moment et la CCID s’est donné comme mandat d’aider à combler cette situation pour ne pas qu’elle affecte l’économie locale.
«De plus en plus, le chômage dans la région est en baisse et le manque de main-d’œuvre est en augmentation. Nous voulons répondre aux besoins de nos membres en participant à l’organisation d’une journée comme celle-ci. La situation est excellente, les employeurs ont un besoin criant de main-d’œuvre et les gens qui font partie du programme Un emploi en sol québécois veulent absolument se trouver du travail», précise la présidente de la CCID, Linda Desrochers.
Lors du dernier budget provincial, le gouvernement a reconduit le projet pour les trois prochaines années et la tournée des régions se poursuivra cet automne. Si l’événement d’aujourd’hui est un succès pour la CCID, Mme Desrochers prévoit déjà un retour de cet initiative de la FCCQ dans les prochains mois.
Entrevues
Le groupe Soucy rencontrait aujourd’hui une vingtaine de personnes en entrevue afin de combler les manques de ses filiales de Drummondville. Cependant, de ce nombre, seulement deux ou trois immigrants pourraient être retenus.
«Nous voulons majoritairement pourvoir des postes en usines. Les gens que nous rencontrons sont bien qualifiés, mais il se peut que d’autres entreprises désirent employer la même personne que nous et c’est pour cette raison qu’à la fin de la journée, nous n’aurons peut-être que deux ou trois nouveaux employés», spécifie la directrice corporative des ressources humaines chez Soucy, Annie Ducharme.
La compagnie de Drummondville a présentement 50 à 60 postes vacants pour des journaliers et des assembleurs en usine.
