Normand Jutras donne son appui à Diane Roy

Normand Jutras donne son appui à Diane Roy
L’ex-député et ministre Normand Jutras a donné un appui sans réserve à la candidate péquiste Diane Roy. (Photo : Jonathan Habashi)

ÉLECTIONS. Les temps ont bien changé depuis que Normand Jutras a été défait par Sébastien Schneeberger dans Drummond en 2007. Jugeant qu’il est temps de remettre la souveraineté à l’avant-plan, l’ex-politicien a donné un appui sans réserve à la candidate du Parti québécois dans la circonscription de Drummond/Bois-Francs, Diane Roy.

À la retraite depuis trois mois, Normand Jutras n’a pas hésité à se lancer dans cette campagne électorale afin de soutenir la remplaçante du candidat déchu Pierre Marcotte. L’ancien député et ministre de 69 ans a livré un discours enflammé, lundi soir, au local électoral de la rue Heriot.

«Je vais voter Diane Roy parce que oui, je suis toujours souverainiste. Pourquoi? Non seulement parce que je veux dénoncer les injustices dont le Québec est toujours victime dans la Confédération canadienne, mais aussi parce que je préfère être propriétaire que locataire. Je préfère prendre mes décisions dans mon intérêt plutôt que ce soit quelqu’un d’autre qui le fasse pour moi», a-t-il lancé d’entrée de jeu, provoquant des applaudissements nourris parmi les militants réunis pour l’occasion.

«La souveraineté, c’est une question de cœur et de fierté, a-t-il poursuivi. J’aime le Québec et j’en suis fier. Je veux le meilleur avenir pour nos enfants et nos petits-enfants. Et à mon avis, ça passe par la souveraineté.»

Estimant que l’indépendance s’impose comme la solution à de nombreuses problématiques que vivent les Québécois, Normand Jutras a cité en exemple le chantier naval de la Davie à Lévis, la gestion de l’offre, l’aide du fédéral, la légalisation du cannabis, l’environnement, l’immigration et la situation du français.

«Certains disent que de devenir souverain, c’est se refermer sur soi : moi, je trouve que c’est le contraire! C’est d’être une province canadienne qui est de se refermer sur soi, parce qu’on se limite et on est à la merci d’un autre gouvernement. En étant souverain, on va prendre nos décisions dans notre propre intérêt. On va être à la table des nations, au même titre que les autres pays. C’est une ouverture sur le monde qu’on offre aux Québécois», a-t-il affirmé, en se disant d’avis que le chef péquiste Jean-François Lisée mène une excellente campagne jusqu’ici.

Réalisations péquistes

Député de Drummond durant trois mandats, entre 1994 et 2007, Normand Jutras a notamment hérité des fonctions de ministre de la Sécurité publique et de ministre de la Justice en 2002 et 2003, dans le gouvernement de Bernard Landry. Il a fait valoir que c’est sous la bannière du PQ que la région de Drummondville a été le mieux servie au cours des dernières décennies.

Normand Jutras (Photo : Jonathan Habashi)

«En 1994, quand j’ai été élu pour la première fois, notre hôpital était sur le bord de la fermeture. Les femmes d’ici ne pouvaient plus accoucher à notre hôpital! Et pour une opération aussi bénigne qu’une appendicectomie, on devait aussi transférer les patients, car on n’avait plus de médecins spécialistes. Je me suis attaqué à ce dossier-là. Il y a eu un agrandissement et de nouveaux équipements ont été achetés. Ça a permis de recruter des médecins spécialistes. Aujourd’hui, on a des soins de qualité dans notre hôpital», a relaté celui qui a été curateur public du Québec au cours des cinq dernières années.

«À cette époque, ça bougeait beaucoup, a-t-il continué. Le doublement de l’autoroute 55 est un autre dossier auquel je me suis attaqué. Ce n’était même pas dans le plan quinquennal du Parti libéral qui venait de quitter le pouvoir! Ça s’est fait tronçon par tronçon, jusqu’en 2003.»

Normand Jutras a également rappelé les réalisations du PQ dans le domaine de l’économie et de l’éducation. «À l’époque de Bernard Landry, on avait beaucoup de programmes qui venaient en aide aux entreprises. J’ai annoncé une quinzaine de projets industriels, soit de démarrage, de consolidation ou d’expansion. Plus de 2000 emplois ont été créés grâce à ces projets-là. Ce qui m’a déçu, c’est que le Parti libéral a ensuite sabré dans l’aide aux régions, notamment en abolissant les centres locaux de développement et les conférences régionales des élus.»

«En éducation, nombre d’écoles ont été rénovées. De nouveaux programmes ont aussi été annoncés au Cégep de Drummondville, ce qui n’avait pas eu lieu depuis 20 ans», a-t-il ajouté.

La reconnaissance de la région du Centre-du-Québec, en 1997, constitue un autre événement qui a marqué le premier mandat de Normand Jutras. «On avait enfin notre région! Avant, tous les services fermaient à Drummond pour s’en aller à Trois-Rivières. C’est d’ailleurs pourquoi j’appuie fermement la position du PQ, qui s’est engagé à créer un CISSS au Centre-du-Québec. Je pourrais continuer à donner d’autres exemples, mais ça démontre que c’est avec le PQ que le comté de Drummond a le mieux performé.»

Normand Jutras a clôturé son allocution en dressant un bref portrait de Diane Roy. Résidente de Saint-Jean-sur-Richelieu, cette femme d’affaires de 51 ans possède une vaste expérience dans la gestion administrative. Elle œuvre aujourd’hui comme travailleuse autonome en soins de santé.

«Diane Roy s’implique en politique, d’abord parce qu’elle est souverainiste, mais aussi parce qu’elle entend améliorer les conditions de vie des aînés. Elle veut contribuer à doter le Québec d’un système de santé au service des gens, en revalorisant les CLSC et les soins à domiciles et en accordant plus d’autonomie aux professionnels de la santé autres que les médecins. Elle est aussi soucieuse de la protection de notre environnement de l’amélioration de notre système d’éducation», a expliqué Normand Jutras.

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