«L’État prend trop de place» – François Picard

«L’État prend trop de place» – François Picard
Le candidat dans Drummond-Bois-Franc, François Picard, espère devenir le premier candidat de l’histoire du PCQ dirigé par Adrien Pouliot à être élu député au Québec le 1er octobre prochain. (Photo : Frédéric Marcoux)

ÉLECTIONS. «L’État prend beaucoup trop de place aujourd’hui», tranche le candidat du Parti conservateur du Québec (PCQ) dans Drummond-Bois-Francs, François Picard. Selon ce dernier, il est temps que le PCQ élise un premier candidat conservateur au poste de député pour le bien des résidents de région.

«Les gens ne sont pas capables de faire des choix aujourd’hui. Par exemple, ce serait bien que les gens puissent prendre une assurance médicale pour passer par le privé» a lancé François Picard au début de son entretien avec L’Express.

Le résident de Drummondville qui est natif de Disraeli y voit là une occasion de désengorger le système de santé. Selon lui, le rôle de l’État doit être limité au minimum en ayant l’obligation d’assurer de saines finances. Dans sa plateforme électorale, le PCQ a l’intention de baisser les impôts de façon considérable pour la classe moyenne. Supprimer la TVQ sur les biens usagés est également un objectif pour redonner de l’argent aux contribuables. Pour économiser, François Picard a fait savoir qu’il a entre autres l’intention de supprimer Revenu Québec.

«Ça paraît terrible dit de même, concède François Picard. Mais il ne faut pas oublier que dans les autres provinces, c’est le fédéral qui prélève les impôts. Pourquoi faire différent des autres provinces ? François Legault, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) ne comprend pas comment ça fonctionne. Il a annoncé dernièrement qu’il couperait 5000 fonctionnaires. Revenu Québec, c’est 11 000 fonctionnaires, c’est 1 150 milliards pour gérer ça. Si on coupe ça, on s’entend qu’on sauve de l’argent.»

Le candidat veut y aller de façon «intelligente dans ce dossier», pour favoriser une saine transition et permettre aux gens de se «recycler» dans un autre domaine de travail.

Pour ce qui est de l’éducation, tout comme en économie, le Drummondvillois d’adoption souhaite mettre en place un système de compétition entre les établissements scolaires, de manière à les obliger d’assurer une bonne gestion.

Main d’œuvre

Au sujet de la pénurie de main-d’œuvre, celui qui est âgé de 41 ans croit que l’immigration fait partie de la solution. Il aimerait bien que les entreprises puissent choisir les immigrants, selon leurs talents. Le candidat dans Drummond Bois-Francs est d’avis qu’une intégration réussie au Québec passera par le travail d’un nouvel arrivant.

«En Australie, il existe une sorte de réseaux de rencontre entre les immigrants et les employeurs, explique-t-il. Ils peuvent regarder leurs besoins et si un immigrant a les compétences recherchées, il a un avantage s’il correspond à ce qui est en demande. Une immigration qui fonctionne, c’est quand cela est donnant-donnant. Si tu n’as rien en retour, excusez-moi, mais importer du chômage, ce n’est pas façon de faire aimer les immigrants de la population.»

Par ailleurs, le candidat dans Drummond-Bois-Francs s’oppose à un registre des armes à feu. Sur le plan environnemental, il refuse que l’État s’implique en mettant un quota de véhicules électriques. Il cite également une étude de l’Institut économique de Montréal (IEDM), un think tank de droite, qui conclut qu’une subvention est «inefficace», selon François Picard.

«C’est sûr qu’à long terme on pourrait faire de l’argent avec l’énergie verte, soutient-il. Pour l’instant il faut développer ce qui est rentable, on est en surplus énergétique. C’est sûr que je ne dirai pas non à un projet pétrolier présentement. Il y a de l’agent à faire et il faut le faire!»

 

 

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