ÉLECTIONS. Quatre candidats aux prochaines élections provinciales ont participé à une assemblée citoyenne ayant pour terme l’environnement, jeudi soir, à la salle multifonctionnelle de la bibliothèque de Drummondville. Le candidat du Parti québécois (PQ), Jacques Tétreault, n’a pu s’empêcher de lancer quelques pointes à son adversaire de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans la circonscription de Johnson, André Lamontagne.
À deux occasions, même s’il était interdit de débattre entre les candidats, Jacques Tétreault s’est permis de questionner son adversaire de la CAQ, André Lamontagne, au sujet de l’exploitation du gaz de schiste. Chaque fois, le modérateur est intervenu rapidement pour mettre fin à l’échange.
«Il y a des politiques (de sa part) qui sont incohérentes et contradictoires, a fait valoir Jacques Tétreault en entrevue. Quand on dit qu’on va protéger la vallée du Saint-Laurent, mais le reste de la province, on peut le saccager. Quelque part, c’est ce qu’il dit.»
À ses yeux, lorsque les candidats de la CAQ mentionnent qu’ils ne permettront pas l’exploitation du gaz de schiste sans acceptation sociale, c’est simplement «par peur de perdre leurs élections».
«La base du programme de la CAQ, c’est toujours l’aspect financier, alors que nous au PQ, on a une base humaine. J’ai l’impression que ces gens-là sont des climatosceptiques. (…) Ils décident d’aller de l’avant dans les endroits où n’y a pas beaucoup de population. Là où il y a juste des caribous qui vont pouvoir protester; on peut y aller et saccager l’environnement», a-t-il déploré.
De son côté, le candidat de la CAQ, André Lamontagne, s’est défendu au sujet du gaz de schiste, en soulignant que la position de la CAQ, comme celle du PQ, a évolué avec le temps.
«Il y a deux occasions où M. Tétreault, un homme que je respecte, a dit des choses inexactes, a expliqué André Lamontagne. Je ne veux pas revenir sur ça. Le contrat qu’on a quand on est dans une assemblée comme ça, c’est de s’assurer de dire des choses qui sont exactes au bénéfice des gens qui écoutent».
Une soirée appréciée des candidats
Trois candidats de la circonscription de Johnson, soit Sarah-Saint-Cyr Lanoie de Québec solidaire (QS), André Lamontagne de la CAQ et Jacques Tétreault du PQ, étaient du rendez-vous, tandis que Diane Roy, également du PQ, était la seule pour représenter Drummond—Bois-Francs. Cette dernière n’a pratiquement pas pris la parole lors de la soirée.
«Les gens sont préoccupés (par l’environnement) et ça me préoccupe aussi. Je suis une personne très analytique. J’analyse tout avant de m’imposer et de me prononcer sur le dossier», a-t-elle précisé.
De son côté, Sarah-Saint-Cyr Lanoie était emballée par un événement du genre, considérant qu’elle fait de l’environnement «le cheval de bataille» de sa campagne. Chaque candidat a pu prendre la parole pendant quelques minutes, avant de répondre aux questions de la population.
«C’était très informatif. J’ai aimé pouvoir parler de ma plateforme! Je suis très satisfaite, car j’ai eu amplement le temps de le dire», a-t-elle confié.
Le public a posé plusieurs questions sur les gestes qui seront posées par les partis pour assurer la qualité de l’eau à long terme. Les candidats semblaient unanimes à ce sujet, lorsque André Lamontagne a mentionné que ce genre de préoccupation devrait «transcender la politique».
