ÉLECTIONS. Alors qu’une menace plane sur les commissions scolaires en ce temps de campagne électorale, le président de la Commission scolaire des Chênes (CSDC), Jean-François Houle, se dit prêt à reprendre le combat, si nécessaire. «Nos dents sont aiguisées, nos arguments sont prêts. Les mêmes arguments ont triomphé il y a trois ans et continueront de le faire», soutient-il.
Rappelons qu’il y a environ trois ans, les commissions scolaires ont eu chaud après plusieurs mois de négociations avec le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx. Finalement, le controversé projet de loi 86, qui visait à réformer la gouvernance scolaire, est tombé à l’eau.
Voilà qu’en période électorale, la Coalition Avenir Québec (CAQ) revient avec sa promesse d’abolir les commissions scolaires au Québec. À un journaliste de L’Express, Sébastien Schneeberger, député caquiste dans Drummond–Bois-Francs, a affirmé : « Je n’ai rien contre la gestion ou même les commissaires, mais je me pose la question : est-ce que ce système-là en vaut encore la peine? »
Lors de la première séance des commissaires tenue le 28 août dernier, M. Houle s’est montré prêt à défendre le rôle de son institution. Puis, le ce matin, en conférence de presse, il est revenu sur le sujet : « La survivance de la gouvernance scolaire est un dossier sous-estimé. Il va falloir que les citoyens se rendent compte des dérives de l’abolition potentielle de la gouvernance scolaire. C’est un débat que nous avons gagné dans le cadre du projet de loi 86, mais c’est un débat qui est à refaire. Les arguments étaient bons à l’époque, ils le sont encore aujourd’hui. »
Le président de la CSDC entend interpeller les candidats à ce sujet durant la campagne électorale.
