Budget Leitão : les attentes de la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond

Budget Leitão : les attentes de la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond
Nicolas Martel, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Drummond. (Photo : Ghyslain Bergeron archives)

À quelques heures du dépôt du cinquième budget du ministre des Finances, Carlos J. Leitão, la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID) espère y découvrir des bénéfices pour la région.

Le président de la CCID, Nicolas Martel, souhaite y retrouver certains éléments majeurs. D’abord, que le gouvernement reconnaisse la région comme lieu de tertiarisation et qu’il propose un plan d’action détaillé pour contrer le manque de main-d’œuvre dans le Centre-du-Québec.

Ensuite, que des investissements soient confirmés pour la mise en place du projet de train à grande fréquence sur la Rive-Nord, incluant le projet de hub à Drummondville, de même que pour la mise en place du Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI) au Centre-du-Québec.

«Pour conserver notre positionnement favorable au Québec, pour être forts face à la compétition et pour diversifier notre économie, ces éléments doivent être considérés», souligne Nicolas Martel.

Par ailleurs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) rappelle que le gouvernement doit créer un environnement d’affaires qui permet aux entreprises de croître, partout au Québec.

«Pour ce faire, le budget du Québec devrait comprendre des gestes visant à relever les défis liés à la pénurie de main-d’œuvre, permettre d’accroître la productivité et proposer une fiscalité compétitive», affirme le président-directeur général de la FCCQ, Stéphane Forget.  Ainsi, selon ses dires, le gouvernement du Québec, tout comme le gouvernement fédéral, devrait mettre en place des mesures pour faire face à la montée du protectionnisme américain.

Faire face à la pénurie de main-d’œuvre

La pénurie de main-d’œuvre ressentie par les entreprises partout au Québec doit aussi faire l’objet d’annonces concrètes dans le prochain budget, que ce soit pour attirer un plus grand nombre de travailleurs, entre autres des immigrants, dans les régions et secteurs qui en ont le plus besoin, ou encore pour arrimer plus étroitement la formation des travailleurs avec les besoins du marché.

«Tandis que de nombreux travailleurs à mi-carrière vont devoir acquérir de nouvelles compétences en raison des soulèvements entrainés par la quatrième révolution industrielle, la FCCQ propose de créer un nouveau Régime volontaire d’épargne formation continue (RVEFC). Inspiré du REEE, ce nouveau régime serait une solution de rechange à la cotisation obligatoire de 1 % au Fonds de développement de la main-d’œuvre. Les travailleurs d’aujourd’hui et de demain doivent de leur côté acquérir des compétences plus poussées du côté du numérique, pour être prêts à performer dans un monde où la technologie prendra de plus en plus de place», explique M. Forget.

Celui-ci indique qu’il est également primordial que Québec agisse dans le but d’accroître la productivité des entreprises.

«L’investissement en machines et matériel est plus faible au Québec qu’au Canada ou aux États-Unis. Il importe par conséquent de l’accroître, particulièrement au moment où la réforme fiscale américaine offre la pleine déductibilité des dépenses en capital.»

«Ce budget sera l’occasion de placer les jalons pour le développement économique des prochaines années. Le milieu d’affaires et le réseau des chambres de commerce du Québec se sont penchés sur la question et émettront prochainement leurs recommandations aux élus», conclut-il. (CGM)

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