Drummond bénéficie maintenant d’un juge résident en Cour supérieure

Drummond bénéficie maintenant d’un juge résident en Cour supérieure
Le juge en chef de la Cour supérieure

Depuis deux semaines, le district de Drummond du Barreau d’Arthabaska compte sur la présence en permanence d’un juge en Cour supérieure, à savoir l’honorable Jean-Guy Dubois.

Celui-ci a été «prêté» à Drummond par le Barreau de Longueuil.

Le juge en chef de la Cour supérieure, l’honorable François Rolland, a répondu favorablement aux demandes répétées du barreau local. Présent lors de la rentrée judiciaire du district, jeudi, le juge Rolland a expliqué qu’un juge résident à Drummondville permettra d’entendre des causes plus rapidement. «Sa présence constante viendra satisfaire certains besoins des justiciables et des membres du Barreau s’il y a lieu de se faire entendre rapidement par un juge», a-t-il noté.

La Bâtonnière du Barreau d’Arthabaska, Me Christine Jutras, n’a pas manqué de remercier le juge Rolland pour son ouverture d’esprit. En effet, jamais Drummond n’avait pu compter sur un juge résident en Cour supérieure depuis sa fondation, en 1964. Victoriaville en avait eu un durant de longues années, mais les besoins sont aujourd’hui plus importants à Drummondville (plus de 50 % des avocats du barreau local sont ici). «L’arrivée d’un juge résident en Cour supérieure à Drummondville est un exemple concret du souci qu’ont la magistrature et le Barreau d’offrir un service et une justice de qualité, a-t-elle indiqué. Nos efforts soutenus dans ce dossier ont porté fruit et bénéficieront non seulement aux avocats, mais aussi aux justiciables de Drummond.»

Une rentrée sous le signe de l’accessibilité

La rentrée judiciaire s’est déroulée sous le signe de l’accessibilité au palais de justice de Drummondville, la semaine dernière.

Pour une, Me Jutras a insisté sur l’importance que les causes soient entendues localement, et ce, pour éviter des frais aux parties à entendre. «Une justice accessible, c’est une justice qui est efficace, rapide, à coût raisonnable, rendue chez nous, mais qui doit également être juste, équitable et respecter la règle de droit», a-t-elle lancé devant ses collègues et plusieurs magistrats présents pour l’occasion, dont le juge en chef associé à la Cour du Québec, l’honorable René de la Sablonnière.

Dans son allocution, la Bâtonnière a déclaré que des fonds doivent être injectés dans le système de justice. La justice doit devenir une priorité des gouvernements, comme le sont la santé et l’éducation. «Il faut qu’autant la population que nos gouvernements réalisent qu’un bon système de justice est la base de toute démocratie et qu’on ne peut le laisser pour compte. Une injection de fonds est nécessaire, entre autres, pour que les postes de juges vacants soient comblés plus rapidement et que les seuils d’admissibilité à l’aide juridique soient substantiellement augmentés», a-t-elle souligné.

Pour les membres du Barreau d’Arthabaska, district de Drummond, il est clair que les règles de procédures doivent être simplifiées et les dossiers, mieux gérés. Les avocats ne seraient pas les seuls responsables des coûts du système de justice, la magistrature et le législateur étant, eux aussi, involontairement responsables de l’augmentation des coûts.

En ce sens, il apparaît nécessaire d’utiliser plus souvent les différentes méthodes de règlements de conflits, du moins, selon la Batonnière du Barreau d’Arthabaska. «Certains réflexes sont à développer, qu’il s’agisse de l’arbitrage, de la conciliation ou de la négociation. Il faut tenter de régler les dossiers non la veille du procès, mais dès lors que toutes les informations utiles sont au dossier», a insisté Me Christine Jutras, tout en soulignant qu’il faut néanmoins respecter le choix des justiciables de procéder devant les tribunaux.

Partager cet article