DOSSIER. La saga du système de paie Phénix n’est pas terminée : plusieurs mois après qu’il ait été instauré, des employés de l’Établissement Drummond doivent encore composer avec les ratés.
Le système de paie Phénix, qui touche des centaines d’employés fédéraux à travers le pays, a été vivement critiqué depuis sa mise en place. Et les répercussions, notamment à Drummondville, n’ont pas fini de se faire sentir.
D’après Marc Lanoie, le directeur de l’Établissement Drummond, qui emploie environ 280 personnes, le problème de l’acheminement des paies régulières est en grande partie réglé.
«Maintenant, les déboires que nous avons concernent des mesures comme les primes de soir, de nuit, les augmentations de salaire, l’ajustement lorsqu’un employé obtient un poste supérieur, les congés prolongés… C’est encore présent», explique-t-il. Il précise toutefois qu’en tant que gestionnaire, il a tenté de minimiser les impacts sur son personnel en étant ouvert, par exemple, à des avances de salaire d’une semaine lorsque la paye n’était pas déposée dans le compte en banque.
Certains métiers au sein du pénitencier sont plus à risque de connaître encore des ratés avec leurs payes. «Pour un employé qui a le même poste depuis des années et qui n’effectue jamais de temps supplémentaire, il y a moins de risques. Le problème, c’est que je ne peux pas me permettre de ne pas avoir quelqu’un dans un secteur, par exemple, et je dois demander à des employés de faire du temps supplémentaire. C’est notamment le cas avec les agents correctionnels», explique le directeur.
«Ce n’est pas simple de régler un problème comme celui-là. Je pense qu’il y a une volonté gouvernementale de la part du fédéral. J’espère que ce sera résolu dans un avenir rapproché.»
