Les drones, un casse-tête pour le pénitencier

Les drones, un casse-tête pour le pénitencier
(Photo : Depositphoto)

DOSSIER. Entre juillet 2016 et août 2017, pas moins de huit incidents impliquant des drones sont survenus sur le territoire de l’Établissement Drummond, d’après des documents obtenus en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.

La majorité d’entre eux ont été aperçus en soirée, entre 20h et minuit. L’été et la fin du printemps sont également les moments de l’année où les drones sont plus fréquemment observés près du pénitencier.

D’après les documents obtenus auprès de Service correctionnel du Canada, les procédures à la suite d’observations des drones sont réglées au quart de tour comme en fait foi ce rapport d’incident, rédigé le 28 juillet 2016 :

«[…] vers 22h05, alors que l’officier patrouillait le périmètre, de l’enceinte pénitentiaire a aperçu un drone […]. Une opération a immédiatement été enclenchée et […] des fouilles par palpation sur les détenus présents dans la grande cour [ont été effectuées].  À la suite du compte officiel, les officiers ont fait une fouille de la grande cour afin de s’assurer qu’aucun objet n’aurait été laissé par les drones. […] Le lendemain, avant la sortie des détenus pour le déjeuner, une fouille à la lumière du jour a été effectuée de nouveau. […] Le directeur a été avisé de la situation et ceci clos l’incident.» La collaboration d’agents de la Sûreté du Québec a été demandée à trois occasions.

À la lumière des informations reçues, aucun objet et substance n’ont été saisis à la suite des huit événements rapportés, bien que plusieurs passages des documents reçus aient été caviardés.

D’après le directeur Marc Lanoie, l’utilisation de drones pour la livraison de substances illicites est préoccupante.

«C’est une inquiétude. Ce n’est pas seulement l’Établissement Drummond qui est concerné, tous les centres de détention doivent composer avec les drones. Cependant, vu que nous sommes en ville, je pense que ça complique encore un peu les choses», affirme-t-il. Les autorités de l’établissement restent vigilantes, ajoute Marc Lanoie.

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