Contraint de dire non au travail

Contraint de dire non au travail
Abdelilah Annemer du Regroupement interculturel Drummond. (Photo : (Photo Frédéric Marcoux))

DOSSIER. «Il a beaucoup de gens qui ont perdu l’opportunité de travailler parce qu’ils n’avaient pas d’auto et qu’ils ne pouvaient pas se rendre au travail», a fait savoir Abdelilah Annemer du Regroupement interculturel de Drummondville (RID).

L’absence d’une desserte d’autobus dans les différents secteurs industriels de Drummondville pose un sérieux problème pour plusieurs travailleurs immigrants, soutient Abdelilah Annemer. Certains travailleurs étrangers pratiquent le covoiturage entre eux pour remédier à la situation. Toutefois, si le conducteur doit effectuer des heures supplémentaires, par exemple, les passagers se retrouvent dans le pétrin.

«Si le problème perdure, ça va compliquer la tâche d’encore plus de gens. On souhaite vraiment que ça soit plus fonctionnel. C’est pour le bien de l’économie de la région, juge l’agent de médiation du RID, Abdelilah Annemer. Il y a des gens qui ont dû laisser tomber la job à cause du transport».

Ce dernier se remémore le cas d’un immigrant qui, en plus de ne pas parler français, était analphabète dans la langue maternelle. Pour obtenir un véhicule, dans le but de travailler, le travailleur a dû se rendre à Montréal pour profiter des services d’un interprète à la SAAQ.

Dans ce contexte difficile pour les employés, certains employeurs font cependant preuve de créativité pour remédier à la situation.

«Il y a même des employeurs dans la région qui offrent le transport en amenant des travailleurs de Montréal et en les ramenant chez eux par la suite», indique-t-il, en terminant.

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