«Ça ne complique pas nécessairement notre travail» – Aurélie Guindon

«Ça ne complique pas nécessairement notre travail» – Aurélie Guindon
La sergente Aurélie Guindon de la Sûreté du Québec. (Photo : Photo L'Express - Archives)

CANNABIS. La porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ), Aurélie Guindon, a fait savoir que les policiers sont prêts et qu’ils devraient bien s’adapter à la légalisation du cannabis, dès aujourd’hui.

Aurélie Guindon souligne que les policiers devront simplement vérifier ce qui est permis ou non dans la réglementation municipale.

«Ça ne complique pas nécessairement notre travail, puisque les  policiers ont les outils pour appliquer les règlements municipaux. Dans certaines MRC, on parle de règlements municipaux uniformisés donc ce n’est pas si compliqué», affirme la porte-parole.

Pour ce qui est de la détection pour conduite avec les facultés affaiblies, la situation demeure la même.

«Les policiers étaient déjà formés pour procéder à des arrestations pour conduite avec les facultés affaiblies par la drogue. On en fait déjà, ce n’est pas nouveau. Il y a déjà plusieurs policiers qui sont formés pour la détection», signale Aurélie Guindon.

Difficile sur le terrain

Contacté par L’Express, un policier de la SQ qui a préféré conserver l’anonymat ne partage pas cette vision des choses. Selon lui, la transition se prépare difficilement sur le terrain.

«C’est vraiment à la dernière minute. On n’a pas de nouvelles concernant tous les règlements municipaux», déplore-t-il.

«Pour l’instant, la drogue au volant sera traitée de la même façon que l’alcool. Quand une personne semble avoir les facultés affaiblies, il y aura des épreuves de coordination de mouvements et on a recours à des agents évaluateurs. On n’a pas plus d’informations concernant les appareils de dépistage de drogue au volant», précise-t-il.

Aurélie Guindon informe que 48 agents évaluateurs en reconnaissance de drogue (AERD) sont répartis sur tout le territoire de la SQ. Elle note aussi que «90% des patrouilleurs sont formés pour effectuer les épreuves de coordination des mouvements», une formation d’une durée de trois jours.

Selon le policier, le nombre de cas de conduite avec les facultés affaiblies devrait augmenter dès le 17 octobre, même s’il désirait ne pas trop s’avancer sur la question. «Je ne vais pas m’avancer sur la question, on ne sait pas vraiment encore comment ça va se passer», avise-t-il.

Selon une étude du CAA parue lundi dernier, un conducteur est plus à risque d’être impliqué dans un accident de la route, même cinq heures après avoir consommé du cannabis.

 

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