À Saint-Eugène, on parle de «continuité»

À Saint-Eugène, on parle de «continuité»
Albert Lacroix, maire de Saint-Eugène. (Photo : Photo Ghyslain Bergeron)

Par Jean-Claude Bonneau

VISION 2018. Le 5 novembre dernier, Albert Lacroix a troqué son siège de conseiller de Saint-Eugène-de-Grantham pour celui de maire de la municipalité, succédant ainsi à André Deslauriers. Même s’il entreprend une «nouvelle carrière», il n’en demeure pas moins que le principal intéressé amène avec lui seize ans d’expérience au sein du conseil municipal.  

Connaissant bien tous les dossiers de Saint-Eugène, le nouveau maire ne se gêne pas pour clairement dire qu’il entend y aller dans la continuité.

«Il faut être très réaliste et aussi très lucide. Dans une petite municipalité comme Saint-Eugène, on n’a pas beaucoup de marges de manœuvres, en ce sens que nous sommes très encadrés, que ce soit par la MRC, par la CPTAQ ou par le ministère de l’Environnement. Il est impossible, par exemple, de déboiser et de reboiser comme on aimerait le faire ou encore de lancer un développement résidentiel comme bon nous semble. Même chose du côté industriel. Il faut donc utiliser la réglementation quand c’est possible, ce qui peut en bout de ligne ralentir le développement proprement dit de chaque petite municipalité», témoigne M. Lacroix.

Une planification à long terme

Expérimenté, Albert Lacroix croit qu’il faut planifier à long terme et amorcer le prochain mandat dans la continuité du dernier.

«C’est certain que le nouveau conseil va apporter sa couleur et quelques initiatives. Mais on ne pourra tout changer du jour au lendemain.»

Quand il parle de continuité, le maire Lacroix a en tête le développement résidentiel et le projet d’égouts.

«Toutes les petites municipalités du territoire aimeraient se développer sur le plan résidentiel. C’est la même chose à Saint-Eugène. Étant donné qu’il reste de moins et moins de terrains propices à la construction, il faut faire des représentations auprès de la CPTAQ pour en obtenir d’autres et là on parle de changer la vocation de certaines zones. Lentement mais sûrement, il serait intéressant de voir un nouveau projet domiciliaire voir le jour. Il y a aussi le projet d’égouts au village qui suit son cours et encore là, ce projet est lié de très près à l’obtention du Programme d’infrastructures municipales d’eau (PRIMEAU). Dès que la subvention sera disponible, on pourra aller de l’avant. Comme objectif pour l’amorce des travaux, on aimerait cibler le début juin», laisse savoir le maire Lacroix qui veut également s’impliquer dans le dossier de la fibre optique au sein de la MRC puisqu’à Saint-Eugène, le web fait vraiment défaut dans certains secteurs.

Au niveau des travaux routiers, étant donné que 2017 a été une grosse année et que les fonds disponibles avaient été utilisés, il semble qu’on priorisera davantage les travaux urgents pour la prochaine année. Toutefois, toujours selon le maire, Saint-Eugène doit se doter d’un plan à long terme, tout particulièrement quand on parle de remplacement de ponceaux ou d’élargissement des chemins.

Chaque année, une des priorités des membres du conseil municipal de Saint-Eugène est de garder le taux de taxation bas, l’un des plus bas de toute la MRC de Drummond. Il faut donc administrer un budget d’environ 1,3 million $ avec beaucoup de doigté. C’est un peu dans l’idée d’économiser d’importantes sommes d’argent que le conseil amorcera aussi en 2018 une réflexion concernant ses immeubles municipaux.

«En mesurant les coûts de fonctionnement de chaque emplacement, il nous sera possible de voir si on peut faire mieux, à moindre coût. Est-ce possible de réduire nos coûts si on centralisait tous nos immeubles ? Voilà une question légitime et la réflexion que nous voulons amorcer nous donnera toute l’information», conclut Albert Lacroix dont l’administration composée de trois nouveaux et trois anciens conseillers veut s’assurer de la bonne gestion de la municipalité.

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