À 72 ans, il court et mord dans la vie

À 72 ans, il court et mord dans la vie
Pour célébrer ses 30 ans de course à pied

COURSE À PIED. Il n’y a pas d’âge pour prendre sa santé en main. Mario Landreville en est la preuve vivante.

Ennuyé par un problème de santé, Mario Landreville a découvert les bienfaits de la course à pied à l’âge de 42 ans. Aujourd’hui âgé de 72 ans, le Drummondvillois d’adoption a choisi de célébrer ce 30e anniversaire d’une façon bien particulière… en se fixant pour objectif de participer à 30 demi-marathons en l’espace d’un an.

«La course me permet de rencontrer des gens et de voyager un peu partout au Québec et ailleurs. Je viens de compléter mon 26e demi-marathon à Bécancour. Je vais bientôt en faire d’autres du côté de Toronto et de Cuba. Je vise maintenant d’en réussir 32. Je vais finir ça en beauté en participant à un demi-marathon intérieur à Terrebonne. On me dit que ce serait un record», raconte fièrement Mario Landreville.

Au fil des ans, Mario Landreville aura participé à 37 marathons, dont ceux de Boston, New York et Orlando, ainsi qu’à deux ultramarathons d’une distance de 100 kilomètres. Pour réaliser ces exploits, il s’entraîne en parcourant jusqu’à 85 kilomètres par semaine et plus 3500 kilomètres par année dans les rues de Drummondville.

«Je n’ai pas le physique d’un coureur, mais avec de la détermination et de la persévérance, c’est possible d’y arriver. Je m’impose une bonne discipline de vie. Je fais attention à ma nutrition et à mon sommeil. Je me fixe des objectifs chaque mois et je suis rigoureux dans mon entraînement», explique-t-il.

Somme toute, le sport aura permis à Mario Landreville d’atteindre un meilleur équilibre de vie.

«Courir, c’est bénéfique sur tous les plans. Ça m’apporte beaucoup, pas seulement physiquement, mais aussi intellectuellement. Je me trouve chanceux de pouvoir faire ça à mon âge. Ça me permet de continuer à mordre dans la vie», relate le septuagénaire, qui travaille encore deux jours par semaine et qui s’implique bénévolement dans des missions humanitaires en Haïti.

«Je fais ça par passion. Quand je cours, que ce soit dans la nature, dans mon quartier ou dans le quartier industriel, ça me repose l’esprit. Parfois, j’ai des idées qui me viennent en tête et ça me permet de régler des problèmes au travail.»

Lorsque Mario Landreville s’est installé à Drummondville, il y a 18 ans, la course à pied n’était pas aussi populaire qu’aujourd’hui.

«À l’époque, personne ne courait dans mon quartier, mais aujourd’hui, je rencontre plusieurs voisins qui courent. Récemment, une voisine m’a dit qu’elle avait eu le goût de courir en me voyant passer devant chez elle tous les jours. Elle s’est inscrite à son premier demi-marathon», relate Mario Landreville, en se réjouissant du succès populaire de la course des Chênes-toi de Drummondville.

«C’est le message d’espoir que je veux lancer aux gens, les jeunes comme les moins jeunes. Il n’y a pas d’âge pour commencer à courir. Il suffit de débuter lentement et d’y aller une étape à la fois. Il faut courir à son rythme et être à l’écoute de son corps pour éviter les blessures. Surtout, il ne faut pas se décourager en se concentrant seulement sur les performances. Ce n’est pas grave d’y aller lentement. Avec du courage, tout devient possible.»

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