Une mère en or

Une mère en or
Diana et Laura Dena

PARENTS. Si les parents des athlètes qui prennent part aux Jeux du Québec pouvaient, aux aussi, mettre la main sur des médailles, Miriam Dena en récolterait une multitude. Son courage, sa force de caractère, son sourire, son dévouement et son amour envers ses filles mériteraient tout l’or du monde.

La maman de Laura et Diana, deux jumelles en fauteuil roulant qui étaient de la compétition de boccia à la 50e finale des Jeux du Québec, rayonne de bonté.

À première vue, partir de Montréal, seule avec ses deux filles handicapées et leurs bagages, prendre l’autobus avec toute une délégation d’athlètes, en sortir dans une ville inconnue et y séjourner pour des compétitions peut sembler être une montagne pour une mère monoparentale. Pourtant, à entendre l’histoire et le cheminement de Miriam Dena et de sa famille, le défi des Jeux prend soudain les allures d’un grain de sel dans l’océan.

Alors que les filles n’avaient que quatre ans, la mère de famille a pris son courage à deux mains et a quitté le Mexique, leur pays natal, seule avec elles. Elle n’avait qu’un objectif en tête : donner un bel avenir à ses enfants. «Dans mon pays, il n’y a pas de gens qui nous aiment», laisse tomber Laura, dans ses mots d’enfant.

«Au Mexique, pour les filles handicapées, il n’y a pas d’opportunités; pas d’école. Les filles handicapées ne sont pas acceptées par la société», explique l’attentionnée maman, en mots d’adulte. Les jumelles, identiques sont atteintes de paralysie cérébrale. Leur maladie a été découverte alors qu’elles avaient six mois.

Cette semaine, le bonheur qu’éprouve Miriam Dena de voir ses deux filles heureuses de participer aux Jeux dépasse largement les minimes difficultés rencontrées pour s’y rendre.

Et cette maman attentionnée a l’habitude de se débrouiller seule. De la débrouillardise, elle en dispose qu’un plein voyage. Celle qui suit des cours de francisation prévoit poursuivre ses études et trouver un métier qui la passionnera davantage que l’emploi en entretien ménager qu’elle occupe actuellement.

Aujourd’hui âgées de 12 ans, les attachantes jumelles Diana et Laura semblent avoir hérité des bonnes valeurs de leur mère. Elles remercient grandement leur école, Victor-Doré de Montréal, qui leur permet de parler et d’avancer. L’an prochain, elles franchiront les portes de l’école secondaire Joseph-Charbonneau et une autre page de leur histoire se tournera.

Identiques, mais différentes

Les deux jumelles Dena, de la délégation de Bourassa, sont identiques. Du moins, physiquement. Car sur le plan du caractère, elles sont très différentes. «À l’opposé, même», souligne la maman.

Laura parle beaucoup. C’est d’ailleurs elle qui fait la traduction pour sa mère lorsque celle-ci ne saisit pas bien une question ou qu’elle souhaite dire quelque chose et qu’elle éprouve de la difficulté. Laura est davantage extrovertie, a un caractère fort et a un beau sourire «comme maman», dit, en toute simplicité, Diana, elle aussi très souriante. Diana est douce, parle tout bas et est plus timide. Elle est aussi plus tranquille, dit sa maman.

Et ce qu’elles préfèrent des Jeux du Québec? De voir tous ces gens qui les aiment, qui leur donnent de l’amour, qui les encouragent et qui leur font confiance.

Cliquez ici pour consulter notre dossier sur la 50e finale des Jeux du Québec. Vous pouvez également revoir les principales compétitions dans notre galerie vidéo et suivre l’action en direct en cliquant ici.

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