Grégoire pique une colère à l’entraînement

Grégoire pique une colère à l’entraînement
Jean-François Grégoire (Photo darchives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Les émotions sont à fleur de peau chez les Voltigeurs. Au lendemain du renvoi du dg Dominic Ricard et à l’aube des séries éliminatoires, l’entraîneur-chef Jean-François Grégoire a piqué une colère lors de la séance d’entraînement de l’équipe, mardi, au Centre Marcel-Dionne.

Mécontent de constater que ses consignes n’étaient pas respectées pendant un exercice d’échec avant, Grégoire a d’abord adressé des reproches musclés au vétéran de 20 ans Gabriel Slight, l’enjoignant de travailler avec plus d’ardeur. Puis, quelques instants plus tard, il a réuni ses joueurs près du banc des visiteurs, où il s’est longuement emporté sous les yeux du journaliste de L’Express. Le pilote recrue a violemment fracassé un bâton sur la baie vitrée, déclarant la fin de la pratique alors que son monologue résonnait encore dans les hauteurs de l’aréna.

Rencontré après l’entraînement, Grégoire est revenu sur l’incident ainsi que sur les raisons de sa réaction.

«Ce n’était pas une mauvaise pratique, mais en séries, on ne peut pas se contenter d’être correct. Tous nos joueurs vont devoir être totalement engagés, commis et appliqués sur les détails. Je sentais que ce n’était pas tout le monde qui était sur cette même page. Je sentais le besoin d’adresser ça aux joueurs», a-t-il expliqué.

«On a fait de bonnes choses contre Rouyn cette saison, mais il faut les appliquer à l’entraînement. Dans cette série, on va devoir frapper, alors il faut aussi frapper pendant les pratiques.»

Fortement négligés face aux Huskies, les joueurs des Voltigeurs ne doivent pas se comporter comme tels sur la glace, insiste Grégoire.

«Je veux qu’on rentre dans cette série en croyant en nos chances. Moi, je suis une personne fière. Je pense que nos joueurs aussi doivent être fiers du logo des Voltigeurs», a lancé l’homme de hockey de 42 ans, qui a été embauché comme entraîneur-associé en novembre dernier avant d’être promu entraîneur-chef par intérim en janvier.

Conscient que les événements de la veille ont probablement déconcentré ses joueurs, Grégoire souhaite toutefois que la crise que traverse l’équipe devienne une prise de conscience pour certains «passagers».

«Il faut continuer à avancer. Moi, je sens que le noyau de ce groupe veut avancer. On va aller à la guerre avec ceux qui vont nous le démontrer. Si un joueur n’adhère pas à ça, peu importe son âge, on va le tasser et le remplacer. On n’a plus le choix. C’est les séries. C’est une situation de do-or-die», a conclu Grégoire.

Ricard et les joueurs silencieux

Après la pratique, Dominic Ricard est passé au Centre Marcel-Dionne pour saluer les joueurs des Voltigeurs et leur souhaiter bonne chance. L’ancien dg ne s’adressera aux médias qu’après les séries éliminatoires de l’équipe.

Par ailleurs, les joueurs des Voltigeurs n’étaient pas disponibles pour des entrevues après l’entraînement. L’organisation a fait savoir que cette mesure avait pour but de permettre aux joueurs de se concentrer totalement sur le premier match de la série.

Enfin, le président des Voltigeurs, Éric Verrier, accordera une entrevue à L’Express mardi après-midi.

Une question de survie

En marge du gala reconnaissance de lundi soir, Jean-François Grégoire avait accordé une entrevue à L’Express à l’approche de la série contre les Huskies. Voici l’essentiel de ses propos.

«Ce n’est pas un hasard s’ils ont fini premiers. C’est une grosse machine de hockey contre laquelle tu ne peux pas tricher. Pour se donner une chance, il faudra être très disciplinés, très physiques et très structurés. Et pas juste de temps en temps, mais tout le temps. C’est une question de survie.»

«Chaque joueur devra donner son meilleur hockey. Si notre niveau d’engagement n’est pas à son maximum, on va se rendre la vie difficile. C’est une nouvelle saison. C’est le temps de tourner la page et de s’unir autour d’un but commun. Quand ce sera fini, que ce soit positif ou négatif, l’important sera de pouvoir garder la tête haute.»

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