HOCKEY. Il y a longtemps que les Voltigeurs n’ont pas été aussi bien nantis devant le filet. Les récentes performances d’Anthony Dumont-Bouchard et de Frédéric Foulem permettent à l’organisation de miser sur une précieuse profondeur à cette position si cruciale.
Tous deux âgés de 18 ans, Dumont-Bouchard et Foulem disputent une première saison dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec après avoir dominé dans les échelons inférieurs, avec les Commandeurs de Lévis et le programme Shattuck St. Mary’s respectivement. Au cours des dernières semaines, une saine compétition s’est installée entre les deux jeunes gardiens, poussant l’un et l’autre à se surpasser chaque jour.
Ayant commencé la campagne comme auxiliaire au vétéran Nicolas Lachance, Dumont-Bouchard n’a pas tardé avant de s’emparer du poste de gardien numéro un des Voltigeurs en décembre. Sa constance lui a ensuite permis de consolider ce statut, lui qui a récemment décroché la deuxième étoile de la semaine dans le circuit Courteau.
«Je joue du bon hockey dernièrement, mais l’équipe aussi. C’est directement lié. Quand tout le monde joue de la bonne façon, ça fait bien paraître les gardiens. Le contraire est aussi vrai», a expliqué Anthony Dumont-Bouchard en entrevue avec L’Express.
Compétiteur né, Dumont-Bouchard est reconnu pour sa capacité à élever son jeu d’un cran dans les moments les plus corsés de la saison, comme en séries éliminatoires.
«À mesure que la saison avance, ma lecture du jeu devient meilleure. Ça me permet de mieux challenger le tireur. Le plus important, c’est que je continue à travailler fort et à progresser chaque jour et chaque saison», a affirmé le polyvalent athlète membre de l’équipe canadienne junior de balle rapide qui participera au championnat mondial, en juillet, au Michigan.
Parmi ses plus fidèles admirateurs, Dumont-Bouchard peut compter sur le capitaine Joey Ratelle.
«Dernièrement, Anthony joue un rôle très important dans nos succès. Il livre de grosses performances et il nous sauve souvent des buts. Il nous tient dans le match chaque soir. On ne peut pas le blâmer pour nos mauvaises performances comme celle à Rimouski l’autre jour», a affirmé Ratelle.
«Anthony est un athlète de caractère, a-t-il ajouté. Il n’aime pas perdre. Souvent, il veut s’excuser après avoir donné un but, même si l’erreur n’est pas la sienne à la base.»
Foulem se fait un nom
De son côté, Frédéric Foulem est passé de Shawinigan à Drummondville en plein réveillon, la veille du jour de l’an. Impliqué dans un ménage à trois chez les Cataractes, il n’a pas vu davantage d’action à son arrivée chez les Voltigeurs. Sa brillante tenue durant le dernier week-end lui a toutefois permis de se faire un nom auprès des partisans drummondvillois.
«C’était plaisant d’obtenir enfin ce premier départ à la maison. Il y a beaucoup de positif dans ma performance, mais je ne serai jamais satisfait d’une défaite», a lancé Foulem après avoir décroché la deuxième étoile contre les Screaming Eagles.
Doté d’un bon gabarit, Foulem se démarque à la fois par son calme et son excellent positionnement devant le filet.
«J’essaie d’être toujours à la bonne place pour faire l’arrêt. Pour y arriver, je simplifie mon jeu au maximum. Je ne donne pas d’indice à l’adversaire en termes de langage corporel. Le poste de gardien, c’est une affaire de répétition. C’est le même sport que je joue depuis que je suis tout petit», a expliqué l’athlète natif de Dieppe, en Acadie.
D’ici la fin de la campagne, Foulem souhaite voir plus d’action afin de contribuer activement aux succès des Voltigeurs. «Chaque fois que je suis devant le filet, je veux donner une chance à l’équipe de gagner. Je veux aussi aider l’équipe à atteindre ses objectifs et à connaître de bonnes séries.»
Au-delà de la rivalité qui les unit par la force des choses, les deux gardiens des Voltigeurs entretiennent une bonne relation en dehors de la patinoire. «On est rapidement devenus de bons amis. On s’encourage mutuellement», a assuré Foulem, qui, à l’instar de Dumont-Bouchard, a été un choix de septième ronde au repêchage de 2013.
En poste depuis quelques semaines à peine, l’entraîneur-chef par intérim Jean-François Grégoire est le premier à se réjouir de la situation qui prévaut devant le filet des Voltigeurs.
«Ça peut être déstabilisant pour une équipe de ne pas compter sur un deuxième gardien capable de faire le travail lorsque la situation l’exige. Les bonnes performances de Foulem nous amènent une belle profondeur. Frédéric est un gros travaillant. Il est très vite avec ses jambières, ce qui l’aide à couvrir le bas du filet. Comme Dumont-Bouchard, il n’est pas stressé dans le feu de l’action. Cette attitude calme est importante, parce qu’elle rassure toute l’équipe», a fait valoir l’homme de hockey.
Preuve de la profondeur des Voltigeurs devant le filet, le jeune Tristan Bérubé connaît une excellente saison dans l’uniforme des Albastros du Collège Notre-Dame de Rivière-du-Loup. Le portier de 16 ans a été un choix de cinquième ronde au dernier repêchage.
