Charles-David Beaudoin joue de malchance

Charles-David Beaudoin joue de malchance
Blessé à une jambe

LHJMQ. Charles-David Beaudoin joue de malchance. À une semaine du rendez-vous tant attendu contre les Voltigeurs, le défenseur de l’Océanic s’est blessé sérieusement à une jambe, de telle sorte qu’il sera à l’écart du jeu pour une période de quatre à six semaines.

Lors du match de samedi, à Rimouski, Beaudoin a chuté lourdement sur la patinoire lorsqu’un joueur des Sea Dogs est tombé à ses côtés. Aussitôt pris en charge par l’équipe médicale de l’Océanic, l’arrière de 20 ans a quitté l’aréna en béquilles.

«C’est une pure malchance. On attend encore les résultats des tests, mais selon les premières estimations, je vais rater de quatre à six semaines. Ce n’est pas la manière que je voulais finir ma saison. Ça fait mal en ce moment, mais j’essaie de voir ça de façon positive. Je vais pouvoir entrer en mode séries éliminatoires tout de suite. Je me concentre là-dessus», a partagé Beaudoin lors d’un entretien téléphonique, lundi.

L’ancien capitaine des Voltigeurs manquera donc le duel de samedi, alors que l’Océanic sera de passage au Centre Marcel-Dionne pour la deuxième et dernière fois cette saison.

«Quand c’est arrivé, mes premières pensées ont été vers ce match. Je l’attendais depuis longtemps. C’est plate, mais ce sera peut-être pour une autre fois», a affirmé Beaudoin, en faisant référence à un possible affrontement entre les deux équipes en séries éliminatoires.

Depuis ses adieux déchirants du 3 décembre dernier, au Centre Marcel-Dionne, Beaudoin a suivi à distance les activités des Voltigeurs, en chute libre au classement général depuis quelques semaines.

«J’ai tourné la page, mais je demeure un Drummondvillois qui a joué pendant quatre ans et demi avec les Voltigeurs. J’ai encore de bons amis dans l’équipe, des gars avec qui je suis resté en contact. Je suis les Voltigeurs de loin, mais je les suis quand même. Je leur souhaite d’ailleurs de faire les séries, car ce sont des gars que je respecte», a confié celui qui n’a pas encore été remplacé à la ligne bleue de l’équipe ni dans le cœur des partisans.

Avant de tomber au combat, Beaudoin avait récolté neuf points (3-6) en 23 parties depuis son arrivée dans la Bas-du-Fleuve, au début du mois de décembre. En quête d’un premier contrat professionnel depuis qu’il a participé au camp des Canadiens de Montréal, l’automne dernier, il a également conservé un différentiel de +5.

«Je pensais que mon adaptation prendrait une ou deux semaines, mais ce fut plus long que prévu. Comme je pensais régulièrement au système de jeu, j’avais souvent une fraction de retard sur l’action. J’ai finalement pris mon envol vers la mi-janvier. Je me sens beaucoup plus à l’aise depuis ce temps-là», a expliqué celui qui arbore le même numéro 27 avec sa nouvelle équipe.

«On m’a donné un rôle très défensif. Dans ce rôle, j’accomplissais bien mon travail avant d’être blessé. Je travaillais fort pour rendre la tâche la plus difficile possible à l’adversaire.»

À défaut de pouvoir renouer avec Beaudoin, les partisans des Voltigeurs auront sans doute l’occasion de voir Louis-Philip Guindon à l’œuvre samedi. Auteur de six victoires en neuf décisions depuis l’échange du 19 décembre, le gardien de 19 ans partage le filet de l’Océanic avec Philippe Desrosiers.

«Que ce soit l’un ou l’autre devant le filet, on a une entière confiance en notre gardien. Louis-Philip va bien et Philippe a élevé son jeu d’un cran depuis son arrivée. Il y a une belle compétition entre les deux et ça rend l’équipe meilleure. On a probablement le meilleur duo de gardiens de la ligue», a lancé Beaudoin.

Collectivement, l’Océanic vogue sur une séquence de 12 victoires en 14 matchs. La troupe de Serge Beausoleil flirte avec le sommet du classement général, n’accusant qu’un point de retard sur l’Armada et les Wildcats et avec trois matchs en main.

«Le premier rang n’est pas un objectif en tant que tel, mais on veut arriver fins prêts en séries. On a un seul objectif clair, c’est d’aller très loin en séries», a avancé Beaudoin.

Depuis une défaite de 6-3 à Boisbriand, le 23 janvier dernier, l’Océanic joue d’ailleurs son hockey le plus inspiré, estime Beaudoin.

«On a eu un bon meeting après ce match. À l’interne, on sent que les gars ont compris l’importance de l’enjeu de cette saison. Depuis ce temps-là, on pousse tous dans la même direction», a-t-il expliqué.

«On sait qu’on a une bonne offensive, mais on prend fierté à bien jouer défensivement. Quand on y parvient, on se donne de meilleures chances de gagner. Les championnats, ça se gagne d’ailleurs souvent par la défensive», a conclu l’ancien général des Voltigeurs.

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