Guindon n’a qu’un seul but en tête

Guindon n’a qu’un seul but en tête
Louis-Philip Guindon et Charles-David Beaudoin renoueront avec leurs anciens partisans le 21 février

LHJMQ. On ne s’habitue jamais aux adieux. Parlez-en à Louis-Philip Guindon, le troisième grand leader des Voltigeurs à être impliqué dans une transaction depuis le début du mois de décembre…

Échangé à l’Océanic, jeudi soir, Guindon a senti l’émotion le submerger lorsqu’il a dû dire au revoir à ses coéquipiers. Au cours des deux dernières saisons et demie, les Voltigeurs étaient devenus sa seconde famille.

«C’était un moment émotif. Les Voltigeurs, c’est une grande famille. Chacun de mes coéquipiers m’apportait quelque chose de particulier. Ce sont tous de bons gars et ils vont toujours rester importants pour moi. C’est tough, mais je dois vite passer par-dessus», a partagé le portier de 19 ans au lendemain de la transaction.

Chez l’Océanic, Guindon retrouvera son ancien capitaine Charles-David Beaudoin, devenu un ami proche au fil des ans. En quittant une équipe en pleine reconstruction pour joindre les rangs d’un club aspirant aux grands honneurs cette saison, le vétéran gardien est pleinement conscient de l’opportunité qui se dessine à l’horizon.

«Au hockey, tout le monde a le même objectif : c’est de soulever le trophée au bout de nos bras à la fin de la saison. Je ne suis pas différent des autres joueurs.»

À Rimouski, Guindon devra batailler ferme avec Philippe Desrosiers pour gagner sa place devant le filet. La situation n’est pas sans rappeler celle des Voltigeurs en 2008-2009, quand Marco Cousineau avait délogé Antoine Tardif de son poste de gardien numéro un. Le nouvel homme masqué de l’Océanic voit toutefois les choses autrement.

«Dans mon esprit, il n’y a pas de numéro un ou de numéro deux. C’est simplement une question de perception. Philippe et moi, on a le même but en tête : gagner à tout prix. Pour ça, l’équipe doit passer avant toute chose. Ensemble, on va former le meilleur duo de la ligue», a-t-il expliqué.

Avec toute la classe qu’on lui connaît, Guindon a tenu à remercier l’organisation des Voltigeurs de lui avoir offert sa première chance dans la LHJMQ à l’âge de 17 ans. L’athlète originaire des Laurentides a également eu de bons mots pour les partisans drummondvillois.

«Je n’ai pas eu un parcours facile, comme c’est d’ailleurs souvent le cas dans le hockey. Les Voltigeurs ont cru en moi. Ils ont été les premiers à m’ouvrir une porte, puis j’en ai profité», a exprimé celui qui est passé de choix de neuvième ronde à espoir professionnel en l’espace d’une seule année.

«Les partisans font aussi partie de la famille des Voltigeurs. Quand je donnais un mauvais but ou que je connaissais un match plus difficile, je les entendais crier mon nom pour m’encourager. Ils m’ont toujours soutenu, dans mes moments de succès comme d’insuccès.»

Aux côtés de Beaudoin, Guindon aura l’occasion de renouer avec la foule drummondvilloise le 21 février, alors que l’Océanic sera de passage au Centre Marcel-Dionne. Un grand retour qui leur permettra de boucler la boucle en quelque sorte.

«Ce sera émotif pour moi, mais encore plus pour Charles-David. Ça sera bizarre de se diriger vers l’autre vestiaire, puis de faire la période d’échauffement du côté des visiteurs», a-t-il souligné.

Comme le hasard fait souvent bien les choses, Guindon rejoint non seulement son ancien capitaine dans le Bas-Saint-Laurent, mais également son grand copain Kory-Antony Roy-Lagacé. Luttant courageusement contre la maladie, le jeune homme voit ses trois idoles (Guindon, Beaudoin et Alexis Loiseau) réunis dans le même uniforme.

«C’est un beau cadeau de Noël pour lui comme pour moi. Kory ne va pas bien par les temps qui courent. J’espère que notre présence à Rimouski va l’aider à passer à travers ces moments difficiles. J’ai très hâte de le voir», a lancé Guindon en terminant.

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