Guindon rejoint Beaudoin à Rimouski

Guindon rejoint Beaudoin à Rimouski

LHJMQ. Le grand tournant jeunesse des Voltigeurs se poursuit. L’organisation s’est départie des services de trois joueurs de 19 ans, dont ceux du vétéran gardien Louis-Philip Guindon, à la veille de l’ouverture du marché des transactions dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).

Après le match de jeudi soir, à Victoriaville, Dominic Ricard a annoncé qu’il avait échangé Guindon à l’Océanic de Rimouski, où il rejoint ainsi Charles-David Beaudoin. En retour, le directeur général des Voltigeurs a mis la main sur un choix de première ronde en 2017.

«On a un plan très clair en tête. On veut aller de l’avant avec nos jeunes joueurs. Encore ce soir (jeudi), on a perdu, mais nos jeunes éléments ont joué un gros match. On va peut-être perdre souvent d’ici la fin de la saison, mais on veut continuer avec notre plan», a d’abord lancé Dominic Ricard, qui mise maintenant sur une impressionnante banque de choix de première ronde (deux en 2015, un en 2016 et trois en 2017), dont certains devraient toutefois se transformer en joueurs d’ici là.

Avec un ménage à trois vétérans gardiens qui perdurait depuis quelques semaines, c’était une question de temps avant que les Voltigeurs ne posent un tel geste. Le virage jeunesse de l’équipe n’a ensuite fait qu’accentuer les rumeurs de transaction, jusqu’à ce que Guindon soit mystérieusement rayé de la formation jeudi soir.

«Les échanges de Beaudoin et de Verrier ont peut-être eu un effet démotivant sur Louis-Philip. Ses amis avec qui il a vécu des expériences étaient presque tous partis. Avec Ratelle, il était le seul à avoir joué sous les ordres de Mario Duhamel. Il avait peut-être perdu ses repères. Il n’a jamais demandé à partir, mais on sentait qu’il s’en doutait», a expliqué Ricard, qui croit d’ailleurs que les récentes difficultés de Guindon étaient reliées à une perte de concentration.

«On envoie Louis-Philip dans une équipe qui a une réelle chance de gagner un championnat. C’était la meilleure chose à faire, tant pour lui que pour nous.»

Lointain choix de neuvième ronde des Voltigeurs en 2012, Guindon est littéralement sorti de nulle part pour s’emparer du poste de gardien numéro un dès sa première saison à Drummondville. En l’espace d’à peine deux ans, l’athlète de Saint-Joseph-du-Lac a réécrit le livre des records des Voltigeurs, notamment au chapitre des blanchissages et de la moyenne de buts alloués. Au passage, le portier de 6 pieds, un pouce et 180 livres a décroché une invitation au camp principal des Capitals de Washington en 2013. Cette saison, Guindon a toutefois connu des hauts et des bas, étant proclamé gardien du mois dans la LHJMQ en octobre avant de connaître toutes sortes d’ennuis en novembre.

À Rimouski, Guindon devrait se retrouver dans un rôle d’adjoint à Philippe Desrosiers, l’homme de confiance de l’Océanic ces dernières années… mais pas pour longtemps selon Ricard.

«Je suis convaincu qu’il va devenir gardien numéro un rapidement. Louis-Philip a fait sa place chez nous avec son intelligence et son éthique de travail. Il va faire la même chose à Rimouski. C’est ce que je lui souhaite.»

Chez les Voltigeurs, Joe Fleschler et Anthony Brodeur se feront maintenant la lutte pour décrocher le poste de gardien numéro un.

«On donne cette opportunité à Joe et à Anthony. C’est à eux de la saisir et de prouver qu’ils peuvent faire le travail.»

Après son émergence durant le mois de novembre, Fleschler a ralenti la cadence lors de ses derniers départs. Quant à Brodeur, il n’a pas vu d’action depuis plus d’un mois.

Bouillon à l’Armada; Fortier libéré

D’autre part, Marc-Antoine Bouillon a été échangé à l’Armada de Blainville-Boisbriand en retour d’un choix de quatrième ronde en 2015. Le petit attaquant se rapproche ainsi de sa famille, lui qui est originaire de Deux-Montagnes.

Invité à participer au camp d’entraînement des Voltigeurs après avoir été proclamé joueur par excellence de la dernière campagne dans le hockey collégial québécois, Bouillon a causé une certaine surprise en se taillant un poste avec l’équipe. Après un départ canon (12 points en autant de matchs), le rapide ailier s’est enlisé dans un long passage à vide (4 points en 18 matchs), étant d’ailleurs rayé de l’alignement à quelques reprises. Selon Ricard, une multitude de facteurs expliquent ce revirement de situation.

«En début de saison, le jeu était plus ouvert et les équipes, moins rodées. Marc-Antoine jouait sur un élan d’émotion, mais comme toute recrue, il a ressenti de la fatigue en novembre. Il y a aussi le fait qu’on joue sur une petite glace. On demande à nos joueurs d’être très physiques dans leurs batailles à un contre un. Plus le jeu devenait serré, moins il pouvait se servir de sa vitesse», a expliqué le dg.

«Sa production a baissé en même temps que son temps d’utilisation et sa confiance. Il a quand même gardé une belle attitude. Je pense que son style offensif va cadrer mieux dans celui de l’Armada.»

Enfin, les Voltigeurs ont libéré Simon Fortier, qui sera soumis au ballottage pendant 48 heures. Incapable de s’imposer physiquement ni dans un rôle défensif, le vétéran attaquant ne faisait plus partie des plans de l’équipe. Il avait d’ailleurs été rayé de la formation lors des huit derniers matchs.

«On a plusieurs jeunes joueurs qui sont capables d’accomplir le même travail que lui», a expliqué Ricard, qui avait acquis Fortier du Titan en retour d’un choix de 10e ronde l’été dernier.

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