Encore le dernier mot au Phoenix

Encore le dernier mot au Phoenix
Les Voltigeurs ont perdu une autre tranche de la bataille de la route 55 aux mains du Phoenix

LHJMQ. Pour une deuxième fois en l’espace de 48 heures, les Voltigeurs ont tenu tête au Phoenix pendant un long moment, dimanche, au Palais des sports Léopold-Drolet. Mais pour une seconde fois, ce sont les Sherbrookois qui ont eu le dernier mot, s’imposant par le pointage de 2-0.

À nouveau privés de leurs trois meilleurs attaquants, les Voltigeurs ont éprouvé des ennuis à matérialiser leurs chances en offensive, ce qui constitue leur talon d’Achille depuis le début de la saison. L’attaque drummondvilloise s’est butée au gardien recrue Evan Fitzpatrick, qui a enregistré son premier blanchissage en effectuant 26 arrêts. À l’autre bout de la patinoire, Joe Fleschler a fait face à 33 lancers.

Deux jours après avoir fusillé les Voltigeurs, Kay Schweri a ouvert le pointage durant la 14e minute de la deuxième période. Raphaël Lafontaine a porté un dur coup aux visiteurs en faisant mouche durant un avantage numérique au troisième engagement.

«Ce fut un autre match intense et serré. On a bien joué défensivement. Les deux gardiens ont fait du bon travail devant leur filet. On a obtenu de belles occasions de marquer, notamment durant un cinq contre trois en deuxième période, mais on n’a pas su capitaliser», a raconté Martin Raymond après le match.

«En troisième, on a écopé de quelques punitions d’indiscipline, ce qui a mené à leur deuxième but. On poussait la machine pour aller chercher le but égalisateur, mais on a encore une fois traversé la fine ligne qui sépare l’intensité et l’indiscipline», a poursuivi l’entraîneur-chef des Voltigeurs, qui avait critiqué le travail des officiels après la rencontre de vendredi.

«Ce soir, les arbitres ont fait du travail très honnête. Ils ont même puni le Phoenix deux fois pour plongeon, ce qui avait été un problème dans le dernier match. En conséquence, les avantages numériques ont été plus partagés de part et d’autre.»

En enlevant cette bataille de l’autoroute 55, le Phoenix est demeuré invaincu en trois sorties face à ses rivaux drummondvillois cette saison. Les Sherbrookois (10-4-0-0) ont également concrétisé leur place au sommet de la division Ouest et au deuxième échelon du classement général.

«On était conscient que ce ne serait pas facile. Le Phoenix ne revendique pas autant de victoires pour rien. C’est une équipe talentueuse qui patine beaucoup et qui exécute bien en offensive. On les a chauffés pendant deux matchs, mais aujourd’hui, on a manqué trop d’occasions», a fait valoir Martin Raymond.

Sans surprise, l’affrontement a été marqué par du jeu physique, trois bagarres éclatant dans le feu de l’action.

«La ligue voulait une rivalité : elle l’a eue! Si ça peut éveiller la flamme chez les fans, les médias et les joueurs, c’est tant mieux.»

Ayant aggravé sa commotion cérébrale lors de son retour au jeu, vendredi soir, Georgs Golovkovs n’a pas été en mesure d’enfiler l’uniforme. L’attaquant letton a ressenti d’autres symptômes après le match, ce qui n’augure rien de bon. Il rejoint les vétérans Jérome Verrier et Christophe Lalancette sur la liste des blessés.

En l’absence de ces trois éléments-clés, les jeunes loups des Voltigeurs ont la chance d’emmagasiner une précieuse expérience qu’ils n’auraient pu acquérir autrement. En guise d’exemple, à seulement 17 ans, Alex-Barré-Boulet obtient le temps de jeu d’un centre numéro un en ce début de saison.

«Les blessures, c’est quelque chose qu’on ne contrôle pas. Même si on s’apitoyait sur notre sort, ça ne nous apporterait rien. On doit plutôt concentrer nos énergies à chercher des solutions. On doit se retrousser les manches et apprendre de nos erreurs», a souligné Martin Raymond.

«Par exemple, ce soir, on a perdu notre concentration en troisième période, ce qui a mené à un manque de discipline et de rigueur. On aimerait aussi capitaliser plus en offensive. Ce sont des apprentissages qui ne se font pas du jour au lendemain.»

De son côté, Kevin Laliberté a été rayé de l’alignement pour la première fois cette saison. Le défenseur de 18 ans a vu l’Ontarien Trevor Bush lui être préféré.

«Kevin est conscient qu’il a encore des choses à apprendre. On veut surtout qu’il travaille sur sa constance», a expliqué Raymond.

Relégués à l’avant-dernier rang de leur division et au 14e rang du classement général, les Voltigeurs (5-6-0-2) renoueront avec l’action vendredi soir, en rendant visite aux Saguenéens de Chicoutimi (5-8-1-0).

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