Beaudoin et Verrier prêts à tendre le flambeau

Beaudoin et Verrier prêts à tendre le flambeau

LHJMQ. Athlètes de caractère devenus au fil des ans de véritables figures emblématiques dans l’histoire des Voltigeurs et du hockey drummondvillois en général, Charles-David Beaudoin et Jérome Verrier en sont déjà à leur dernier tour de piste dans la LHJMQ. À 20 ans, les deux valeureux vétérans n’ont qu’une seule idée en tête : laisser leur passion, leur hargne et leur soif de vaincre en héritage à leurs jeunes coéquipiers… tout en aidant l’équipe à causer quelques surprises sur son chemin.

Après avoir aspiré aux grands honneurs le printemps dernier, les Voltigeurs entament une saison de transition en 2014-2015 en faisant place à une dizaine de recrues dans leurs rangs, dont pas moins de huit en attaque. Passant sous le radar des experts en raison de son inexpérience, la formation drummondvilloise possède néanmoins les outils nécessaires pour déjouer les pronostics, promet Charles-David Beaudoin.

«Je suis convaincu qu’on va causer des surprises. On forme une jeune équipe, mais la jeunesse ne doit jamais servir d’excuse. Je me rappelle que l’année où je suis arrivé ici, à l’âge de 16 ans, il y avait plusieurs recrues qui avaient percé l’alignement. Un article de L’Express que j’ai relu dernièrement titrait d’ailleurs qu’un vent de jeunesse soufflait sur l’équipe, un peu comme cette année. Ça ne nous avait pas empêchés de connaître l’une de nos meilleures saisons des dernières années», se remémore le capitaine des Drummondvillois en faisant référence à la campagne 2010-2011.

Comme plusieurs équipes de la division Ouest amorcent également un cycle de reconstruction, un championnat de la saison régulière est même à la portée des Rouges.

«À Drummondville, jeunesse ou pas, on n’a jamais une mentalité de perdant. Le championnat de notre division, ça peut être un bel objectif à atteindre, tout en développant nos jeunes à l’intérieur de l’identité de l’équipe. Par expérience, je sais que quand la chimie prend à l’intérieur d’un groupe, il y a de belles choses qui peuvent survenir», lance le vaillant défenseur avec toute la maturité qu’on lui connaît.

«Mais un championnat, ça ne se gagne pas en début de saison. Je m’attends à ce que la route soit longue. La jeunesse implique moins de constance. Ce sera à nous de trouver des façons d’aller chercher cette constance en cours de route.»

Même son de cloche du côté de l’autre orgueil de Drummondville, Jérome Verrier, qui estime que les Voltigeurs, version 2014-2015, misent sur un heureux mélange de vétérans aguerris et de talentueuses recrues. Si, en raison de la présence de cinq vétérans à la ligne bleue et de Louis-Philip Guindon devant le filet, la principale force de l’équipe se situera en défensive, la jeune attaque drummondvilloise ne doit pas être sous-estimée, prévient le combatif ailier droit.

«Je crois en cette équipe. Nos jeunes joueurs ont démontré quelques beaux flashs dans les matchs hors-concours. On n’aura pas beaucoup d’expérience en attaque, mais je crois qu’on va compenser par notre talent et notre vitesse. Ce sont deux aspects où je trouve qu’on s’est amélioré par rapport aux dernières saisons», soutient-il.

«Nos jeunes attaquants sont très rapides et intelligents avec la rondelle. On mise aussi sur quelques gros bonhommes qui vont faire de la place à nos petits joueurs.»

À leurs derniers coups de patin dans le circuit Courteau, Beaudoin et Verrier entendent «tout donner» pour finir leur carrière sur une bonne note tout en tendant le flambeau à leurs jeunes coéquipiers, qu’ils veulent accompagner dans leur développement.

«Ça passe très vite : j’ai l’impression que je suis arrivé ici hier. J’ai vécu les plus belles années de ma vie avec le chandail des Voltigeurs sur le dos. Maintenant, je vais tout faire pour me rappeler de ma dernière saison encore longtemps», partage Verrier, qui est à seulement cinq buts de battre le record d’équipe de 21 filets gagnants en carrière détenu par le fameux Steve Chartrand.

«Comme je sais que je ne serai pas de retour, je ne veux rien laisser derrière moi. Je vais tout donner. Je veux laisser ma trace et léguer quelque chose de concret aux jeunes de l’organisation», conclut Beaudoin, qui pourrait quant à lui reléguer aux oubliettes une marque d’équipe détenue depuis un quart de siècle par Éric Tremblay pour le plus grand nombre de matchs disputés en carrière par un défenseur.

ET LES PROS?

Une motivation pour Beaudoin…

Le numéro 27 des Voltigeurs se dit déçu de ne pas avoir été invité à participer à un camp professionnel malgré ses solides performances durant la dernière campagne. «De ce que j’ai entendu, certaines équipes croient que ma dernière saison était simplement un coup de chance. Je veux donc reproduire mes succès de l’an dernier pour les convaincre du contraire. À la base, je veux m’imposer comme un joueur fiable défensivement, mais capable de contribuer en offensive sans toutefois vouloir trop en faire. Je sais que le chemin vers les pros ne sera pas facile, mais c’est une source de motivation supplémentaire pour moi.»

Un objectif pour Verrier…

Invité par les Red Wings de Détroit, le numéro 77 s’envolera vers Traverse City le 10 septembre, de telle sorte qu’il ratera les premiers matchs de la saison des Voltigeurs. L’an dernier, il avait pris part au camp des recrues des Jets de Winnipeg. «Mon objectif demeure de décrocher un contrat professionnel. Si les Wings m’ont invité, c’est qu’ils aiment ma façon de jouer. Je ne vais donc rien changer à mon style. Je vais provoquer des choses en mettant des rondelles au filet et en dérangeant l’adversaire. À Détroit, je me retrouve dans une équipe solide, l’une des six originales. C’est une organisation qui n’a pas peur de faire confiance à des joueurs invités et de les développer dans son système. C’est à moi de saisir ma chance.»

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