Misson accomplie pour les 12 athlètes de la région

Misson accomplie pour les 12 athlètes de la région
De gauche à droite (première rangée) Nancy Lajoie

Camélia Laliberté

IRONMAN. Les 12 athlètes de Drummondville qui étaient du départ, ce dimanche, à l’Ironman de Mont-Tremblant, ont de quoi être extrêmement fiers. Sous la pluie battante et les rafales de vent, ils ont tous réussi à compléter les trois épreuves extrêmes.

Hier, Nancy Lajoie participait à son quatrième Ironman, accompagnée de son conjoint Jocelyn Lamarre qui complétait, quant à lui, son troisième triathlon. Dans sa catégorie des 45 à 49 ans, Nancy Lajoie a raflé la troisième position. Le couple a raconté son expérience à l’auteure de ces lignes.

Mélangeant la nage, le cyclisme et la course, les athlètes devaient parcourir une distance totale de 226 km. «Malgré les conditions extrêmes, tout a bien été et tout le monde était heureux. Certains participaient à leur premier Ironman dans le groupe. On pouvait voir la magie dans leurs yeux», a expliqué d’un ton enjoué Nancy Lajoie.

La douzaine d’athlètes de la région est arrivée une ou deux journées avant le grand départ. Ensemble, ils ont complété leurs derniers entraînements. «On s’est réuni le vendredi pour prendre une photo de groupe. C’était vraiment magique, on sentait une belle fébrilité», a mentionné la triathlonienne. «Le seul mot qui me vient en tête et que j’ai ressenti durant la fin de semaine est »courage». On avait toutes les raisons d’abandonner, mais les gens ont continué jusqu’à la fin», a-t-elle ajouté.

Un parcours difficile

Les rafales de vent frôlant les 40 km/h et la pluie auraient pu en décourager plus d’un. Pourtant, 91 % des participants ont réussi à terminer l’épreuve de ce dimanche dans le délai accordé, soit un maximum de 17 heures.

La journée commençait dans les eaux du lac Tremblant. Durant un discours prononcé lors de la remise des médailles, lundi matin, la grande gagnante de l’Ironman, l’Américaine Mary Beth Ellis, est allée jusqu’à comparer l’épreuve de la nage à une en haut libre, dans l’océan. «Il y avait de grosses vagues et la pluie nous piquait le visage», a précisé pour sa part Jocelyn Lamarre.

L’épreuve de vélo n’était pas non plus de tout repos. «Le parcours était très technique. Les descentes n’étaient pas nécessairement en ligne droite. La pluie rendait le sol glissant et l’eau s’accumulait en bas des côtes», a fait valoir Mme Lajoie.

C’est pourquoi lorsqu’il a eu terminé l’épreuve de 180 km, Jocelyn Lamarre était bien content de pouvoir enfin commencer à courir, et ce, même si plusieurs ampoules allaient naître sur ses pieds dans les 42,2 km du parcours.

Une préparation et une volonté énorme

Même lorsqu’on sait que le gagnant de l’épreuve chez les hommes, l’Américain Chris Leiferman, a pris 8h24 minutes à franchir la ligne d’arrivée, il est difficile de bien comprendre tous les efforts que doivent fournir les athlètes avant de pouvoir participer à un tel événement.

Il aura fallu environ quatre mois d’entraînement intense à Jocelyn Lamarre et Nancy Lajoie pour être fin prêts pour la compétition. «Lorsqu’on s’inscrit à un Ironman, c’est un peu notre contrat familial. En tant que couple, on peut s’aider et s’entraîner en même temps. Pour quelqu’un qui s’entraîne seul, c’est beaucoup de planification avec la famille et le travail», a mentionné M. Lamarre.

Le couple s’entraîne en moyenne deux fois par jour, à répétition de cinq jours par semaine. Cela représente environ 10 h à 15 h d’exercice par semaine. «Il faut vraiment que ça coule dans nos veines», a précisé pour terminer Nancy Lajoie.

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