La mémoire de René Verrier saluée

La mémoire de René Verrier saluée

TENNIS. La mémoire de René Verrier, celui qu’on surnommait le père du tennis à Drummondville, sera honorée à l’occasion du premier Challenger Banque Nationale de tennis de Drummondville. La compétition, qui mettra en vedette plusieurs étoiles montantes canadiennes et mondiales, se tiendra du 14 au 22 mars 2015, dans les locaux du Club de tennis intérieur René-Verrier situés au Complexe sportif.

Lors d’une conférence de presse marquant en grandes pompes le coup d’envoi de l’événement, les organisateurs ont dévoilé que la présidence d’honneur du tournoi a été décernée à titre posthume au regretté René Verrier.

«Pour nous, ça allait de soi. Ça lui revenait de plein gré. Comme on aime faire les choses différemment, on n’a pas hésité à approcher sa famille pour leur proposer notre idée», a expliqué le porte-parole du comité organisateur, Alain Caillé.

Ayant connu du succès en tant que joueur à l’échelle canadienne, René Verrier a démontré ses qualités de bâtisseurs en fondant l’Association de tennis de Drummondville. Parlant au nom de la famille Verrier, son fils Éric a admis avoir été touché par la proposition des organisateurs du Challenger.

«Une fois la surprise passée, on a ressenti beaucoup de fierté et d’honneur. Ça fait 15 ans que mon père est décédé. Aujourd’hui, c’est sa mémoire qu’on ravive. Cette présidence d’honneur va permettre aux jeunes joueurs de découvrir que René Verrier, ce n’est pas juste un nom. C’est quelqu’un qui a réalisé quelque chose dans sa vie», a confié Éric Verrier, non sans une pointe d’émotion.

«Ce que je retiens de mon père, c’est surtout sa passion du tennis, a-t-il poursuivi. Quand il faisait quelque chose, il allait toujours jusqu’au bout. Pour lui, s’impliquer dans ce sport, ce n’était jamais un sacrifice. Au fil des ans, beaucoup de gens ont perpétué son œuvre à Drummondville. C’est pourquoi le tennis est si vivant ici et que la réputation de notre ville traverse les frontières de la région.»

Un naturel pour Eugène Lapierre

Présent à Drummondville, le directeur de la Coupe Rogers et vice-président du tennis professionnel au Québec chez Tennis Canada, Eugène Lapierre, a raconté avoir été rapidement séduit par les arguments de la candidature drummondvilloise.

«En seulement quelques minutes, j’ai été convaincu par leur démarche. Dans mon bureau, je me retrouvais entouré de tripeux de tennis, comme chez nous à Tennis Canada. C’est d’ailleurs ce qui fait notre succès : on est des passionnés. On aime voir les amateurs s’émerveiller devant le calibre de jeu offert sur le terrain», a-t-il partagé, en ajoutant que les Challengers tenus au Québec contribuent de façon importante au développement des jeunes athlètes d’ici face à la relève internationale.

«Pour nous, c’est un naturel de revenir dans une ville de tennis comme Drummondville. Il y a eu beaucoup de tournois ici au fil des ans, auxquels j’ai d’ailleurs participé au parc Woodyatt. Je me rappelle même d’avoir été hébergé chez René et Nicole Verrier.»

Impressionné par la qualité des installations drummondvilloises ainsi que l’engouement déjà palpable autour de l’événement, Lapierre s’est dit convaincu du succès que connaîtra le tournoi drummondvillois.

«Je suis certain que René serait fier de voir ça», a-t-il résumé.

Atmosphère intime, spectacle relevé

Disputé à Rimouski jusqu’à l’an dernier, ce Challenger devrait attirer quelque 75 athlètes masculins en provenance d’une vingtaine de pays dont le classement varie entre le 125e et le 450e rang mondial selon l’ATP. Il s’agit de la quatrième compétition de tennis professionnel en importance au Canada, après la prestigieuse Coupe Rogers de Montréal/Toronto ainsi que les tournois Challengers de Vancouver et Granby.

Selon Richard Quirion, directeur des tournois chez Tennis Canada, les amateurs auront droit à un spectacle des plus relevés à Drummondville.

«Le court central, qui pourra accueillir environ 450 personnes, permettra de créer une atmosphère très intime. Les spectateurs seront collés sur l’action. Ils vont apprécier le fait de sentir l’intensité et la force de frappe des joueurs de si près.»

Avant d’atteindre les plus hautes sphères mondiales, les Canadiens Milos Raonic et Vasek Pospisil ont fait leurs classes lors des tournois Challengers. À Drummondville, des joueurs tels que Peter Polansky (126e) ou Frank Dancevic (148e) pourraient être les têtes d’affiche de l’événement. «C’est même possible qu’on attire un joueur du top 100», a indiqué Richard Quirion.

Le rêve d’Alain Caillé

À la tête du comité organisateur en compagnie de Pierre Desrosiers et Stéphan Hamel, Alain Caillé a émis le vœu que ce Challenger devienne un événement annuel à Drummondville. On sait que le circuit mondial des Challengers compte 19 arrêts en Amérique du Nord, dont seulement trois au Canada.

«Tout a commencé par un rêve, a-t-il partagé. Au début, on était trois; aujourd’hui, on est 25 personnes à rêver au sein du comité organisateur. On veut organiser un Challenger à la hauteur de nos attentes, qui sont très grandes. D’ici le 22 mars, c’est la passion, la rigueur et le plaisir qui vont guider chacun de nos gestes. On veut tout mettre en œuvre pour que cet événement connaisse une longue vie à Drummondville, un peu comme à Granby ou il est tenu depuis maintenant 19 ans.»

Amoureux à la fois de sa ville et du sport, le maire Alexandre Cusson a souligné les retombées économiques et la visibilité qu’engendrera le Challenger pour Drummondville, qui, plus que jamais, se positionne comme une destination des grands rendez-vous sportifs tels que les Jeux du Québec, les compétitions nationales de BMX ou les Jeux nord-américains des pompiers et des policiers.

«Le tennis est certainement un sport qui gagne en popularité chez nous. Le Challenger contribuera assurément à sa promotion. Comme je l’ai lu dans L’Express dernièrement, le jour n’est pas loin où nous pourrons nous targuer d’être la capitale québécoise du sport!», a conclu Alexandre Cusson.

Le Challenger, c’est…

– 32 joueurs en simple (8 favoris)

– 16 équipes en double

– Des billets dont le coût varie de 2 $ (qualifications) à 20 $ (finale)

– 25 loges corporatives (22 sont déjà réservées selon les organisateurs)

– 450 nuitées dans les hôtels de la région

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